Il a souligné qu'il serait pratique de tenir ces discussions en même temps que la réunion, les 1 et 2 mai à Londres, du quartet des médiateurs de paix sur le Proche-Orient.
Les six – les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne – s'efforcent de relancer les négociations sur le dossier nucléaire iranien.
L'Iran a jugé positifs mardi ses deux jours de discussions avec le directeur adjoint de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA).
Olli Heinonen est venu à Téhéran dans le but d'obtenir des explications sur des renseignements occidentaux selon lesquels l'Iran mènerait un programme secret d'étude sur la fabrication de l'arme atomique.
De source iranienne autorisée, on indiquait que l'objectif de la visite était de faire avancer la coopération entre l'Iran et l'AIEA.
L'Iran affirme que son programme nucléaire est pacifique et ne vise qu'à produire de l'électricité. Les pays occidentaux croient en revanche que les recherches menées par Téhéran dissimulent un programme militaire.
IMPATIENCE OCCIDENTALE
Le président américain George Bush et le Premier ministre britannique Gordon Brown ont promis la semaine dernière d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, éventuellement en durcissant les sanctions à son encontre.
La chancelière allemande Angela Merkel s'est impatientée mardi du peu de progrès enregistrés dans le différend avec l'Iran.
"Nous serions très heureux si on pouvait faire des projets à ce sujet. Malheureusement, on ne progresse pas vraiment dans cette affaire", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse conjointe à Berlin avec le Premier ministre du Qatar, le cheikh Hamad bin Jassim bin Jabr al Thani.
Le cheikh Hamad a de son côté privilégié le dialogue. "Les sanctions sont contreproductives", a-t-il dit. "Pour nous dans la région, il est très important que le problème soit réglé pacifiquement et non par la violence".
Heinonen avait présenté en février un rapport montrant des liens entre plusieurs programmes iraniens concernant l'enrichissement d'uranium, des essais d'explosifs et la modification de l'ogive d'un missile de nature à lui permettre de le doter d'une charge nucléaire.
Téhéran a affirmé que ces rapports étaient non fondés, montés de toutes pièces ou hors de propos. L'AIEA souhaite toutefois obtenir davantage d'explications à ce sujet de la part du gouvernement iranien.
De source autorisée au sein de l'AIEA, on insiste sur le fait que ces renseignements, issus d'un ordinateur portable remis aux Etats-Unis en 2004 par un transfuge iranien, ne sont pas vérifiés, mais qu'ils justifient une enquête approfondie.