Lors d’une rencontre avec M. Solana, l’ambassadeur de la République islamique, Aliesghar Khaji, "a discuté de ce paquet proposé par notre pays", qui concerne les "grandes difficultés mondiales dans les domaines politique, sécuritaire, économique et énergétique et la question de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire", selon ce communiqué.
L’idée est d’"associer toutes les puissances du monde pour trouver des solutions aux défis collectifs et promouvoir la paix, la stabilité et la justice", ajoute le texte.
L’ambassade a annoncé une conférence de presse mercredi à ce sujet à Bruxelles.
Interrogée, la porte-parole de Javier Solana, chargé par les grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, Allemagne, Grande-Bretagne, France) de négocier avec Téhéran sur le dossier nucléaire, n’a pas immédiatement commenté ces propositions.
Le secrétaire du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale, Saïd Jalili, avait indiqué le 28 avril lors d’une rencontre avec son homologue russe Valentin Sobolev que l’Iran allait "bientôt présenter" des propositions pour régler "les grands problèmes du monde", dont celui du nucléaire, sans donner plus de détails.
L’Iran fait l’objet de quatre résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, dont trois assorties de sanctions, pour qu’il suspende son enrichissement d’uranium et coopère plus largement avec l’Agence internationale de l’énergie atomique.
La République islamique a toujours rejeté jusqu’ici une vaste offre de coopération que les grandes puissances lui ont présentée en juin 2006 pour la convaincre de renoncer à l’enrichissement.
Début mai, les grandes puissances se sont mis d’accord pour faire une offre "rafraîchie" à Téhéran, que Javier Solana pourrait aller présenter prochainement à Téhéran, selon des sources diplomatiques.
Les grandes puissances soupçonnent l’Iran de chercher à se doter d’une capacité nucléaire militaire, sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran a toujours démenti.