"Contrairement aux décisions du Conseil de sécurité des Nations unies, l’Iran n’a pas suspendu ses activités d’enrichissement (de l’uranium)", a déclaré le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohammed ElBaradei. Il a ajouté que Téhéran avait procédé "à l’installation à la fois de deux nouvelles cascades de centrifugeuses et d’une nouvelle génération de centrifugeuses à des fins de test".
L’Iran a également "poursuivi la construction d’un réacteur de type IR40", selon le rapport qui doit être examiné par le conseil des gouverneurs de l’AIEA à Vienne à partir du 2 juin.
"Le directeur général lance un appel urgent à l’Iran de mettre en oeuvre toutes les mesures requises pour que l’on puisse avoir confiance dans la nature pacifique de son programme nucléaire, et ce le plus tôt possible", selon le rapport.
L’enrichissement d’uranium permet de produire du carburant pour des centrales nucléaires mais peut aussi fournir des matériaux entrant dans la fabrication d’armes atomiques.
Au total l’Iran procède à l’enrichissement d’uranium dans quelque 3.500 centrifugeuses dans son principal centre nucléaire à Natanz, selon l’AIEA.
La république islamique a indiqué à l’agence onusienne qu’elle espérait pouvoir faire fonctionner quelque 6.000 centrifugeuses d’ici à la fin de l’été, un objectif que les experts de l’AIEA n’ont aucune raison de mettre en doute, a souligné un responsable proche de l’agence à Vienne.