"La date fixée sera probablement le 15" juin, a-t-il déclaré à l’AFP à Ljubljana en Slovénie, où il doit participer mardi 10 juin à un sommet entre l’UE et les Etats-Unis.
M. Solana doit présenter à cette occasion aux dirigeants iraniens une offre "rafraîchie", que les six grands pays impliqués dans les négociations sur le nucléaire iranien (Etats-Unis, Russie, Chine, Allemagne, France, Grande-Bretagne) ont mise au point début mai, après la présentation d’une première offre en juin 2006.
M. Solana s’est de nouveau refusé à donner des détails. "On va avoir plusieurs réunions à Téhéran avec diverses personnalités et on verra. Je ne vais pas parler maintenant du contenu du paquet" proposé, a-t-il dit.
Mais il a souligné qu’"il faut" que l’Iran "donne réellement des assurances objectives" montrant que son "programme nucléaire est un programme nucléaire pour la production d’énergie seulement", ce dont doutent les Occidentaux.
Les Six suivent depuis des mois une double approche avec Téhéran: sanctions à l’ONU d’un côté – trois séries de sanctions ont déjà été adoptées au Conseil de sécurité – et offre de coopération de l’autre, l’ensemble visant à faire renoncer Téhéran à son programme d’enrichissement d’uranium, dont la communauté internationale redoute qu’il n’alimente un programme de fabrication de l’arme atomique.
Dans un projet de déclaration commune qu’ils veulent rendre publique mardi à l’issue de leur sommet d’une journée près de Ljubljana, l’UE et les Etats-Unis menacent de nouveau Téhéran de sanctions supplémentaires.
"Nous mettrons en oeuvre pleinement" les séries de sanctions déjà adoptées "et nous sommes prêts à ajouter des mesures supplémentaires à ces sanctions", souligne le projet de texte.
Le président américain George W. Bush veut notamment profiter du sommet en Slovénie pour presser les Européens de s’en prendre plus durement aux institutions financières iraniennes, a indiqué lundi soir en Slovénie l’envoyé spécial des Etats-Unis auprès de l’UE, C. Boyden Gray.
"Il y a des activités bancaires iraniennes qui pourraient être limitées, il pourrait y avoir des restrictions supplémentaires en accord avec la résolution 1803", adoptée en mars par le Conseil de sécurité de l’ONU pour durcir les sanctions contre l’Iran, a dit le diplomate à des journalistes.
Il s’est plaint de la "bureaucratie" de l’UE nécessaire "pour prendre de telles décisions.
M. Boyden Gray a jugé indispensable d’empêcher "que des banques iraniennes puissent continuer à faire des affaires pour développer ce programme nucléaire qui, et je pense que nous sommes d’accord là-dessus, doit prendre fin".
Les Etats-Unis souhaitent en particulier que l’UE s’en prenne à la grande banque commerciale iranienne Melli Bank en empêchant ses bureaux européens – situés à Londres, Hambourg et Paris – de fonctionner.
Les pays de l’UE sont disposés à le faire et étudient de nouvelles sanctions en ce sens mais attendent que la nouvelle offre de coopération des grandes puissances soit .