Téhéran s’était vu accorder deux semaines pour répondre à la proposition des pays du groupe des "5+1" (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) destinée à le convaincre de renoncer à l’enrichissement d’uranium.
Mais l’Iran a rejeté l’idée de toute échéance, indiquant avoir seulement accepté d’examiner au cours d’une période de deux semaines la proposition internationale.
Le département d’Etat américain a indiqué mercredi que les Iraniens étaient au courant et avaient pris acte de la date butoir de samedi à l’issue des discussions à Genève le 19 juillet, avec les représentants des six grandes puissances.
Interrogé sur l’insistance de Téhéran à refuser de se soumettre à une échéance, contrairement aux attentes de la communauté internationale, le porte-parole du département d’Etat Sean McCormack a affirmé : "Il y a des conséquences à payer diplomatiquement en défiant les demandes justes du Conseil de sécurité".
"C’est clair. C’est l’autre versant de l’approche à deux voies", a-t-il dit faisant allusion à la stratégie de la carotte et du bâton pratiquée de longue date par la communauté internationale envers l’Iran.
"Personne n’est vraiment désireux d’aller sur cette voie. Le groupe des 5+1 ne le veut pas", a ajouté M. McCormack.
Mais, a-t-il prévenu, "c’est sérieux, et nous sommes absolument prêts avec les 5+1 à suivre cette voie si le régime iranien nous y entraîne".
Les pays occidentaux redoutent que le programme nucléaire civil de Téhéran ne cache un volet militaire, ce que Téhéran dément.
Trois trains de sanctions ont déjà été adoptés par l’ONU et les Occidentaux ont déjà menacé d’autres mesures si Téhéran rejetait la nouvelle offre.