AFP, 2 mars – Le chef de la délégation iranienne à l’AIEA Cyrus Nasseri a refusé mercredi une nouvelle visite d’inspecteurs onusiens sur le site militaire sensible de Parchine, en estimant que l’affaire avait été grossie par la presse.
Cela n’est pas une obligation et si on insistait pour ouvrir les sites militaires dans tous les pays, cela ouvrirait la voie à « un processus sans fin », a-t-il dit à des journalistes en marge d’une conférence de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
M. Nasseri s’est aussi inquiété de la « confidentialité » des échanges entre son pays et l’AIEA en faisant état d' »écoutes » — une allusion aux écoutes américaines contre le directeur de l’agence Mohamed ElBaradei selon le Washington Post.
« Nous demandons à l’Iran d’accepter un accès plein et immédiat à tous les sites demandés, y compris tous ceux de Parchine », a déclaré mercredi l’ambassadeur américain Jackie Sanders.
Selon l’AIEA certes, l’Iran n’a pas obligation légale d’autoriser une nouvelle visite à Parchine des inspecteurs onusiens, qui s’étaient rendus sur place le 7 janvier et avaient pu visiter cinq bâtiments.
Un responsable américain a récemment dit craindre que des expériences menées sur des explosifs de forte puissance dans ce vaste complexe militaire, situé à 30 km de Téhéran, portent sur des tests à blanc pour la charge explosive d’une bombe atomique.