AFP, 2 mars – Trois Etats de l’Union européenne – Allemagne, France et Grande-Bretagne – ont réclamé mercredi « plus de transparence » de l’Iran sur son dossier nucléaire, dans une déclaration commune devant le conseil de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Comme les Américains, mais sur un ton moins abrupt, les trois pays qui sont engagés dans des négociations pour amener les Iraniens à arrêter l’enrichissement d’uranium, se sont montrés critiques. Notamment sur le refus d’un retour des inspecteurs onusiens sur le site militaire de Parchine.
« Nous regrettons en particulier que l’Iran n’ait pas signalé à temps le creusement de tunnels » de stockage à Ispahan « et que si des visites de transparence ont eu lieu, l’Iran semble déterminé à en limiter l’ampleur », selon la déclaration lue par l’ambassadeur britannique Robin Wright.
Selon l’AIEA certes, l’Iran n’a pas obligation légale d’autoriser une nouvelle « visite de transparence » à Parchine des inspecteurs, qui avaient pu visiter quelques bâtiments le 7 janvier.
Mais le directeur de l’AIEA Mohamed ElBaradei a enfoncé le clou mercredi en réclamant « encore plus de transparence » aux Iraniens, en raison de leurs activités nucléaires clandestines dans le passé.
Les Américains craignent que ne soient menées à Parchine, vaste complexe militaire à 30 km de Téhéran, des tests pour la charge explosive d’une bombe atomique
Les trois Européens se refèrent à un rapport critique fait la veille par le directeur adjoint pour les garanties de l’agence onusienne, Pierre Goldschmidt.
« Nous avons noté avec profond regret l’intention affichée par l’Iran de commencer la construction d’un réacteur de recherche à eau lourde (…) malgré des appels du conseil des gouverneurs ».
« Nous soutenons pleinement l’appel du directeur génénral à l’Iran réclamant une entière transparence et une coopération active afin de combler le déficit de confiance né de ses activités passées ».
Dans leur déclaration, les trois Etats de l’UE – Allemagne, France et Grande-Bretagne – ont aussi « pressé l’Iran de maintenir sa suspension volontaire de l’intégralité de ses activités liées à l’enrichissement, sans exception ».