AP, Vienne, 24 mars Des ingénieurs iraniens ont construit une zone souterraine secrète comme installation denrichissement de luranium dans une zone militaire limitée daccès pour lagence de contrôle nucléaire onusienne, a affirmé un Iranien en exil jeudi.
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Lexilé Alireza Jafarzadeh a dit par téléphone depuis Washington que « l’installation camouflée sous forme de tunnel » avait été terminée récemment à Parchine, un gigantesque complexe militaire iranien à environ 30 km au sud-est de Téhéran.
Un responsable iranien qui sexprime dhabitude librement à la presse a refusé de commenter à chaud cette information, disant que lallégation ne valait pas la peine qu’on lui réponde.
Un haut diplomate habitué de lagence internationale de lénergie atomique, parlant sous anonymat à cause du caractère sensible de lenquête, a dit que lagence nétait pas au courant de ces développements.
Mais le diplomate a dit à Associated Press que si une telle construction existait sans avoir été notifiée, cela constituerait une violation dun accord des Iraniens de suspendre toute activité denrichissement de luranium.
Le gel est en vigueur tant que les négociations entre l’Iran et les Européens se poursuivent sur la manière de lever les soupçons sur la volonté de lIran dutiliser cette technologie pour faire des armes nucléaires.
La France, lAllemagne et la Grande-Bretagne, les principaux négociateurs européens, insistent pour que lIran sengage à renoncer ou à suspendre définitivement ses projets denrichissement de luranium. Téhéran qui dit avoir besoin de la technologie pour produire de lélectricité, refuse daller au-delà d’une suspension durant les négociations.
Le troisième round de discussions à Paris sest terminé mercredi avec le refus de lIran de mettre en sommeil le programme, bien quil reste apparemment daccord pour maintenir un gel provisoire.
Jafarzadeh, à qui lon demandait justement si les activités denrichissement se déroulaient dans la zone dentrepôt souterraine, a répondu que ses contacts, dont il dit quils ont « accès aux informations au sein du régime iranien », ne savaient pas si les équipements étaient simplement entreposés ou actifs.
Jafarzadeh est lancien porte-parole du Conseil national de la Résistance iranienne, interdit aux Etats-Unis par Washington qui le considère comme une organisation terroriste.
Les inspecteurs de lAIEA se sont rendus à Parchine au début de lannée et ont été autorisés à faire des prélèvements dans les environs de certains bâtiments pour tester les allégations américaines comme quoi lIran pourrait tester des composants hautement explosifs pour des armes nucléaires en utilisant un noyau inerte duranium appauvri pour un tir à blanc dune bombe qui utiliserait de la matière fissile.