Iran Focus, Téhéran, 26 mars – Le match de football Iran-Japon au Stade Azadi (Liberté) de Téhéran, en vue d’une qualification pour la Coupe du Monde de 2006, a tourné en une manifestation hostile au pouvoir.
Lappréhension des autorités était bien visible puisquelles avaient déployé un dispositif inhabituellement massif dunités anti-émeute et de centaines dagents des forces de lordre dans lenceinte du stade et tout autour. Le général Mohammad Bagher Ghalibaf, commandant en chef des forces de sécurité de l’Etat, se trouvait même sur place à la tête de ses troupes.
Peu après le début du match, des jeunes ont défiguré d’immenses portraits de Khomeiny et du guide suprême Ali Khameneï. Ils ont aussi défié les forces de sécurité en lançant des pétards de fabrication artisanale, transformant le match en mouvement de protestation.
La fumée des pétards était si épaisse que la télévision officielle na pas pu retransmettre des parties du stade. A la fin de la rencontre, des affrontements ont éclaté dans les rues voisines où des jeunes ont incendié des pneus sur les places Nour et Sadeghieh.
Malgré linterdiction pesant sur la présence féminine dans le stade, des milliers de femmes et de jeunes filles se sont rassemblées devant le stade Azadi pour protester contre la discrimination dont elles sont victimes.
Des témoins ont rapporté quun grand nombre de jeunes brandissaient des pancartes avec des inscriptions sur le mouvement de la résistance iranienne et son aile militaire, larmée de libération nationale, qui se trouve en Irak.