AFP : Une lettre envoyée par l’Iran à certains pays pour visiter ses sites nucléaires ne mentionne pas quelles installations seront ouvertes à la visite, ont indiqué mercredi des diplomates occidentaux en poste à l’ONU.
Bien que le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères ait dit que les diplomates invités pourraient visiter les sites de Natanz et Arak, la lettre envoyée à des représentants de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne spécifie aucun nom.
« Au nom de mon gouvernement, j’ai l’honneur d’inviter son excellence à accompagner d’autres ambassadeurs (…) à visiter des sites nucléaires iraniens », indique la lettre citée par une source diplomatique occidentale.
« Gardant à l’esprit les possibles obligations de travail à Vienne, il est suggéré d’utiliser le week-end des 15 et 16 janvier, jours ouvrés en Iran. Rencontrer des hauts responsables pendant la visite est envisagé. Le billet d’avion, le transport, le logement seront organisés et payés par mon gouvernement », conclut la lettre.
Outre la Hongrie, qui occupe la présidence de l’Union européenne, Téhéran a adressé son invitation à deux des pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) qui négocie avec l’Iran sur son programme nucléaire controversé, en l’occurrence la Chine et la Russie.
« Nous ne considérons pas cela comme une offre sérieuse. Nous voyons cela comme une tentative de diviser la communauté internationale avant les discussions du 21 janvier », a souligne la même source diplomatique occidentale.
Les Etats-Unis ont déjà qualifié de « pitrerie » l’invitation de Téhéran, dont ils sont exclus.
L’Iran et les six pays doivent se retrouver à Istanbul le 21 janvier.
« Ce qui est en jeu n’est pas une visite sélective pour des gens sélectionnés de sites sélectionnés sous le contrôle du gouvernement iranien. Il est de l’obligation de l’Iran de permettre un accès libre à tous ses sites nucléaires par les inspecteurs de l’AIEA », a indiqué cette source diplomatique.
Le Conseil de sécurité a imposé quatre séries de sanctions à l’Iran du fait de son refus d’arrêter l’enrichissement de l’uranium. L’Iran nie vouloir acquérir l’arme atomique.