AFP: 19 sept – Le Parlement iranien, tenu par les conservateurs, a prévenu dimanche que l’Agence internationale de l’énergie atomiquelui rendait impossible de ratifier le texte soumettant les activités nucléaires de l’Iran à un contrôle renforcé de la communauté internationale.
« Nous mettons en garde: la poursuite de la politique de défi poursuivie par le conseil des gouverneurs de l’AIEA ne permet pas la ratification du protocole additionnel et pose la question de l’intérêt qu’il y a à laisser les portes du pays ouvertes aux inspecteurs de l’Agence », dit une déclaration des députés lue au Parlement.
La ratification du protocole additionnel au Traité de non-prolifération (TNP) par l’Iran est une attente majeure de la communauté internationale.
L’Iran a signé ce protocole en décembre 2003, acceptant ainsi des inspections renforcées et inopinées de ses sites iraniens deux heures seulement après que la demande en avait été présentée aux autorités iraniennes. L’AIEA insiste pour que le Parlement ratifie cette signature pour engager durablement l’Iran à laisser entrer les inspecteurs de l’AIEA.
Dans une résolution adoptée samedi, l’AIEA, agence de l’Onu chargée de veiller à la non-prolifération, « presse de nouveau l’Iran de ratifier le protocole sans retard ».
« La ratification du protocole suivra son cours légal », a déclaré pour sa part Hassan Rohani, le principal dirigeant iranien chargé du dossier nucléaire.
Sans formuler d’ultimatum explicite comme l’auraient voulu les Etats-Unis, la résolution donne aussi à l’Iran jusqu’à la prochaine session de l’AIEA, le 25 novembre, pour faire en sorte que tous les doutes soient levés sur la nature de ses activités nucléaire. Elle le presse également de suspendre « immédiatement » toutes ses activités liées à l’enrichissement de l’uranium.
La résolution réserve les mesures que l’AIEA pourrait prendre si l’Iran ne donnait pas satisfaction. Parmi elles figure la saisine du Conseil de sécurité de l’Onu, que réclament les Etats-Unis.
« Nous, les députés, demandons au gouvernement de poursuivre avec détermination le travail pour mener à son terme le cycle de production du combustible nucléaire », jusqu’à l’enrichissement donc, « sans prêter aucune attention à la résolution » de l’AIEA, dit la déclaration des députés.
« Nous rejetons avec fermeté les articles illégaux de la résolution et les réponses inopportunes du Conseil des gouverneurs (l’exécutif de l’AIEA) aux gestes de bonne volonté de la République islamique », ajoute-t-elle.
« Nous allons demander au gouvernement de reprendre l’enrichissement de l’uranium. Le Parlement rejette la résolution du Conseil des gouverneurs de l’AIEA », a déclaré Ahmad Tavakoli, député de Téhéran et un des chefs de file des conservateurs