AFP: Le chef de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), Yukiya Amano, s’est montré vendredi plutôt pessimiste sur la possibilité d’avoir accès prochainement aux installations nucléaires iraniennes soupçonnées par l’Occident de couvrir un programme d’armement.
« Les perspectives sont incertaines quant à savoir si nous pourrons parvenir à un accord le 16 Janvier », date à laquelle ses agents rencontreront des responsables iraniens, a confié M. Amano lors d’une conférence de presse à Tokyo.
Cette réaction intervient quelques jours après que l’Iran a prévenu qu’il n’accepterait pas les inspections au-delà de celles des sites nucléaires déclarés exigés par le traité de non-prolifération.
Cette formulation semble exclure toute visite immédiate de la délégation de l’AIEA sur la base militaire de Parchin, près de Téhéran, où l’agence onusienne demande en vain depuis un an à se rendre afin d’examiner un site jugé suspect où l’Iran pourrait avoir procédé à des simulations d’explosion utilisables pour le déclenchement d’une arme nucléaire.
L’Iran et l’AIEA tentent depuis début 2012 de se mettre d’accord sur une « approche structurée » permettant aux inspecteurs de l’agence internationale d’effectuer des vérifications ponctuelles dans des domaines non prévus par le TNP.
L’AIEA s’est dite en décembre « confiante » que cet accord pourrait être trouvé englobant une visite à Parchin par la délégation qui se rendra la semaine prochaine à Téhéran, un espoir que M. Amano semble ne plus partager, en dépit de « petits progrès » dans les pourparlers de décembre.
« Les négociations avec l’Iran sont très difficiles », a encore ajouté M. Amano, avouant: « je ne suis pas forcément optimiste, les perspectives sont pas nécessairement brillantes » sur la possibilité de sceller cet accord.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Ramin Mehmanparast, a réaffirmé de son côté mardi, lors de son point de presse hebdomadaire, qu’une visite de l’AIEA à Parchin ne pourrait être envisagée que dans le cadre d’un tel « accord global » reconnaissant notamment « officiellement » le droit de l’Iran à maîtriser tout le cycle nucléaire.
« L’AIEA espère résoudre le problème nucléaire iranien par le dialogue, par des moyens diplomatiques », a cependant souligné M. Amano.