VIENNE, 04 mars 2013 (AFP) – Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano a demandé lundi à l’Iran un accès rapide au site militaire de Parchin, près de Téhéran, non soumis à la conclusion d’un accord entre les deux parties.
« Je demande de nouveau à l’Iran de fournir sans autre délai un accès au site de Parchin, qu’un accord soit atteint ou non sur une approche structurée », a déclaré M. Amano selon le texte de son discours au conseil des gouverneurs, réuni à huis clos à Vienne.
L’AIEA soupçonne l’Iran d’avoir procédé à Parchin à des tests d’explosion conventionnelle applicable au nucléaire, ce que l’Iran dément. Elle l’a accusé de faire disparaître toute trace compromettante sur place.
« Fournir un accès au site de Parchin serait un pas positif qui aiderait à démontrer la volonté de l’Iran de coopérer avec l’agence sur la substance de ses inquiétudes », poursuit M. Amano dans son discours.
« J’aimerais être en mesure de faire état de réels progrès lors de la prochaine réunion du conseil en juin », insiste-t-il.
Jusqu’ici, l’accès à Parchin était inclus dans les discussions sur un accord visant à donner aux inspecteurs de l’agence un accès plus large à des sites, documents ou individus pouvant l’aider à déterminer la nature du programme nucléaire iranien.
Dans un rapport en novembre 2011, l’agence avait dressé une liste d’éléments, présentés comme crédibles, indiquant que l’Iran avait travaillé à la mise au point de l’arme atomique avant 2003 et peut-être ensuite, ce que le pays dément.
Les deux parties avaient entamé dans la foulée des discussions afin d’établir un plan de vérification par l’agence des points soulevés par le rapport. Malgré plusieurs réunions depuis un an, aucun progrès n’a pu être réalisé.
« Le dialogue doit produire des résultats », a insisté M. Amano.