« La destitution d’al Maliki est une défaite stratégique pour le régime des mollahs en Iran », a déclaré la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) lors d’une réunion organisée au siège de l’ONU à Genève.
« Cette destitution représente l’espoir de l’éviction complète du régime iranien hors d’Irak », a-t-elle ajouté. Elle s’exprimait aux côtés d’opposants syriens qui ont critiqué le soutien de Téhéran au président syrien Bachar al-Assad.
Appel à l’ONU
Maryam Radjavi a exprimé son indignation face aux massacres de civils « à grande échelle » aussi bien en Irak qu’en Syrie et a lancé un appel à l’ONU. Elle a dénoncé aussi bien les tueries commises par le gouvernement irakien à l’encontre des sunnites ces derniers mois que celles perpétrées dans le nord de l’Irak par l’Etat islamique (EI).
L’opposition iranienne en exil a constamment dénoncé ces dernières années l’alliance entre Téhéran et Bagdad et les tentatives d’al-Maliki d’éliminer quelque 3000 Moudjahidine réfugiés au camp d’Achraf, puis au camp Liberty près de Bagdad.
Pour Maryam Radjavi, la « modération » du président iranien Hassan Rohani est « une illusion ». Les Occidentaux doivent cesser de faire preuve de « complaisance » à l’égard de Téhéran.
Le président irakien de l’association des avocats arabes Sabah-al Mokhtar, basé à Londres, a également salué l’éviction de Nouri al-Maliki. Mais il a prévenu que le premier ministre destitué garde le contrôle des principales forces chiites.
Sabah al-Mokhtar a aussi dénoncé la catastrophe humanitaire dans le nord de l’Irak. Il a souligné que le soulèvement contre le pouvoir de Bagdad a été le fait des chefs tribaux sunnites et du peuple irakien, et non d’un « groupe terroriste », l’Etat islamique.
Soutien iranien à Bachar al-Assad
Aux côtés de Maryam Radjavi, l’opposant syrien Haytham al-Maleh a fustigé l’influence de l’Iran dans la région. Il a affirmé que Téhéran verse chaque mois 500 millions de dollars au régime de Damas et a recruté quelque 60’000 mercenaires qui combattent les rebelles aux côtés de l’armée syrienne.
« C’est le régime iranien qui mène la guerre contre le peuple syrien. Toute la région s’est embrasée. Il faut agir pour arrêter le bain de sang », a déclaré Haytham al-Maleh.