Iran focus – le 16 avril – Tom Ridge, ancien gouverneur de la Pennsylvanie et le premier Secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, a publié un éditorial dans le journal « The Philadelphia Inquirer » à propos de la lutte mondiale contre l’extrémisme islamique et il a appelé à une alliance internationale entre les modérées.
« Nous devons reconnaître que les modérés dans l’Occident et dans le monde musulman souffrent des exactions commises par des adeptes d’idéologies radicales. Ces modérés doivent s’allier pour porter des coups décisifs contre Daech et ses acolytes. Et les gens ordinaires contribuent à la réussite de cette mission lorsqu’ils refusent les discriminations et lorsqu’ils font preuve d’empathie et d’ouverture », a écrit Tom Ridge.
Ridge avait été nommé Secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis après la création de ce Département à la suite des attentats du 11 septembre 2001. La création de ce département a été l’action la plus importante dans le domaine de sécurité intérieur aux États-Unis après « National Security Act » qui avait été mise en place dans ce pays en 1947.
Dans son article, Ridge a souligné que les actes terroristes ayant frappé l’Europe, l’Afrique et les Etats-Unis ont un caractère extrémiste et non pas un caractère islamique.
« Il est clair que les pays même très puissants ne peuvent pas gagner cette guerre culturelle s’ils considèrent 1,5 milliard d’individus comme des ennemis. Et d’ailleurs, une telle rhétorique va directement être exploitée par des extrémistes islamiques », a écrit Ridge.
Ridge a cité les déclarations du leader de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, qui avait décrit le régime iranien comme le « parrain » de Daech et qui avait affirmé que l’on ne peut pas s’associer avec des extrémistes pour lutter contre d’autres extrémistes.
« Cette guerre contre l’extrémisme ne peut être gagnée qu’avec l’aide des musulmans modérés. Et nos alliés les plus importants dans cette guerre sont les dissidents modérés – en Iran, en Irak, en Syrie et ailleurs – qui sont les ennemis naturels et les premières victimes de l’extrémisme islamique », a-t-il conclu.