Londres, le 18 avril — Dans une interview avec le quotidien pan-arabe, Asharq Al-Awsat, Maryam Radjavi, qui dirige le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a pointé du doigt les stratégies d’ingérence régionales et nationales du gouvernement iranien.
Radjavi a déclaré au journal dimanche, que le gouvernement iranien se reposait sur trois piliers principaux : la capacité nucléaire, l’oppression absolue dans le pays et l’exportation du terrorisme et de l’extrémisme à l’extérieur.
« C’est la fin »
Radjavi a déclaré que le sort de l’allié régional du gouvernement iranien, la Syrie, était intrinsèquement lié à l’avenir de l’Iran. Elle affirme que le gouvernement iranien a envoyé 60 000 soldats du corps des gardiens de la révolution islamique (Pasdaran) et de proches milices à combattre en Syrie.
Radjavi déclare que « si Assad perd son autorité à Damas, le régime iranien suivra et s’effondrera à Téhéran. »
En plus de soutenir le dirigeant syrien, Bachar Al-Assad, l’Iran accorde une aide militaire aux rebelles Houthi au Yémen dans le cadre d’une guerre par procuration avec l’Arabie Saoudite. Radjavi a appelé à une alliance décisive dans la région pour lutter contre l’extrémisme et le terrorisme exporté par l’Iran, en particulier dans les États comme Bahreïn, que certains membres du gouvernement iranien et de Pasdaran revendiquent comme une région de l’Iran.
La chute de la production nucléaire est « temporaire »
Radjavi a rejeté l’hyperbole entourant l’accord sur le nucléaire iranien avec les grandes puissances mondiales en disant qu’il n’empêcherait que « temporairement » la fabrication d’armes. En effet, le gouvernement iranien a continué à tester des missiles balistiques, qui ont déclenché la colère de la communauté internationale, mais pas de sanctions.
Radjavi affirme que « le régime iranien est habile dans l’art de garder la confidentialité et l’imprécision sur ses activités. Il n’a pas révélé toutes ses cartes, et il faut dire que la communauté internationale n’a pas été assez ferme, parce que la communauté internationale aurait pu tout prendre au régime. »
Vous pouvez lire une courte version de l’entretien ici en anglais ou ici en arabe.