Londres, le 29 juin – Un ancien prisonnier politique iranien a écrit un éditorial émouvant pour The Hill sur l’importance du rassemblement pour un Iran libre et une forte opposition politique.
Farzad Madadzadeh, qui a été libéré en 2014 après un emprisonnement de cinq ans, a déclaré : « Inutile de dire que c’est un événement international important au sujet d’une question internationale importante.
Mais pour moi, c’est très personnel. Dans l’esprit, je serai avec une foule beaucoup plus grande. Nous serons rejoints par d’innombrables Iraniens vivant encore sous la coupe du régime théocratique, qui prennent le risque de voir des représailles pour assister aux délibérations sur les chaînes de télévision interdites diffusées par satellite. »
Le rassemblement aura lieu à Paris le 9 juillet, pour protester contre les violations des droits de l’homme qui sévissent dans tout le régime. Il sera assisté par des expatriés et des partisans iraniens. De tels événements ont été organisés par le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) pendant plus d’une décennie.
M. Madadzadeh, un militant des moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI ou MEK), a été arrêté pour la production de documents sur le dossier des droits de l’homme en Iran. Il a subi la torture physique et psychologique brutale des gardes. Il a fui le pays en 2015, alors âgé de 29 ans.
Il a déclaré : « En dépit de la répression agressive du régime dont j’ai été témoin, je ne perdais pas espoir que le système de la domination cléricale tombe avec le temps. Les images du rassemblement du CNRI, avec quelque 100 000 Iraniens et leurs partisans internationaux chantant pour un “Iran libre” ont parcouru un long chemin vers le renforcement de cet espoir. Pour nous, militants, ce jour-là a toujours été une occasion spéciale. J’ai même suivi les messages de l’événement depuis la prison. »
Il a affirmé qu’il est heureux de contribuer à l’effort cette année, mais a loué les actions de la population iranienne qui proteste toujours chaque jour. Il espère que cela, ainsi que les autres efforts du CNRI, amènera les pays étrangers à considérer les implications de leurs relations avec l’Iran, en particulier l’accord sur le nucléaire de l’an dernier.
Il a déclaré : « Si je suis chanceux, mon histoire et celle d’autres évadés récents de la République islamique viendront aux oreilles de la plupart des politiciens de premier plan et des experts américains et européens qui se soucient… que la modération du gouvernement iranien ne soit pas une possibilité réaliste. La liberté et la démocratie ne peuvent être garanties que par un changement de régime. Je suis convaincu que les rangs de ces partisans occidentaux vont continuer à gonfler en même temps que l’image de la répression iranienne et de son ingérence régionale devient toujours plus claire. »
Source: The Hill