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Iran : l’opposition en exil dresse un sombre bilan de l’accord sur le nucléaire

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Un an après l’accord historique sur le nucléaire iranien, estimant que le pays s’était depuis enfoncé dans la récession, coupé de ses voisins et durci en interne. « L »économie du pays devait se remettre sur pied, mais elle est encore plus enfoncée dans la récession qu’auparavant, le système bancaire est en faillite et les entreprises ferment à foison », a déclaré la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), Maryam Radjavi.

Cette responsable s’exprimait à l’occasion du rassemblement annuel de son mouvement, organisé au Bourget, près de Paris, qui rassemblait des milliers de personnes venues essentiellement d’Europe, mais aussi des Etats-Unis ou d’Australie.

Le CNRI, basé en France, est une coalition politique de groupes d’opposants iraniens, dont les plus connus sont les Moudjahidine du peuple (MEK), une organisation considérée comme « terroriste » par l’Union européenne jusqu’en 2008 et par les Etats-Unis jusqu’en 2012.

C’est ce mouvement d’opposition qui avait révélé en 2002 l’existence d’un programme nucléaire iranien. Dans un accord signé le 14 juillet 2015, Téhéran a accepté de limiter ce programme en échange de la levée des sanctions économiques occidentales contre le pays.

Un an plus tard, « une grande partie des sanctions a été levée et les exportations de pétrole ont augmenté, mais l’argent a été englouti dans le brasier de la guerre en Syrie », a estimé Mme Radjavi.

Avec cet accord, les dirigeants « disaient vouloir améliorer leurs relations avec le monde, mais à la place ils ont intensifié leurs ingérences dans les autres pays et finalement au moins six pays voisins et de la région ont rompu leurs relations avec le régime », a-t-elle ajouté.

L’Arabie Saoudite sunnite, notamment, a rompu toute relation avec l’Iran chiite, après le saccage de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants iraniens. Mais plus globalement, les deux pays s’opposent sur les crises régionales, notamment la Syrie ou l’Irak, où Téhéran a envoyé des « conseillers » militaires.

Enfin, en interne, Mme Radjavi a dénoncé une « farce électorale ». Malgré la progression des réformateurs aux législatives en début d’année, l’ayatollah Ali Khamenei, 76 ans, a maintenu sa « mainmise sur les deux chambres », a-t-elle estimé, en évoquant une augmentation des « exécutions » dans le pays.

« Ni la fable de la modération ni le tapage sur l’accord nucléaire n’ont pu ouvrir une voie au régime », a-t-elle conclu.

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