Iran focus : Mir Hossein Moussavi, candidat à lélection présidentielle, participait lundi à une réunion avec les étudiants de Babolsar (au bord de la mer Caspienne), a été pris à partie par les étudiants pour son rôle dans « le massacre des prisons » durant lannée 1988. (Plus de 30,000 prisonniers politiques avaient alors été exécutés en moins de quelques mois dans les prisons à travers le pays).
Selon les informations parvenues à Iran Focus, lun des étudiants, prenant la parole lors de la réunion électorale organisée dans la mosquée de luniversité Babolsar, a interrogé Moussavi en ces termes : « À lépoque vous étiez premiers ministres. Vous étiez la troisième personnalité de lÉtat. Que répondez-vous à propos du silence que vous aviez affiché ? Il faut que vous répondiez franchement à cette question ! »
Alors que Moussavi tentait de sesquiver à propos de son rôle dans lune des épisodes les plus sombres de lhistoire contemporaine de lIran, et alors quil sapprêtait à quitter la salle, les étudiants se sont mis à scander : « Mir Hossein réponds sur 1988 !», « libéré les étudiants emprisonnés! »
Mir Hossein Moussavi, présenté dans les médias occidentaux par le qualificatif antonymique de « conservateur modéré », a dirigé le gouvernement de 1981 à 1989. Il est connu pour être lun des principaux acteurs de la répression de lopposition démocratique durant cette période noire. La principale force dopposition, lOrganisation Moudjahidines du Peuple dIran (OMPI), fait état de lélimination de plus de 120,000 opposants politiques en 30 ans de pouvoir Khomeiniste.
Plus recemment, Reza Malek, ancien adjoint de la division des investigations du Ministère du renseignement iranien, qui fut lui même arretés, a révelé dans un message video adressé au secrétaire général Ban Ki Moon, qu’en 1988, plus 33,000 prisonniers politiques ont été exécutés dans les prisons iraniennes. Les organisations de défense des droits de lhomme, dont lamnistie internationale, ont demandé que les principaux dirigeants iraniens soit jugé pour crime contre lhumanité devant le tribunal international pour leur rôle dans « le massacre des prisons ».