Iran Focus – Des manifestations étudiantes contre la répression et les conditions précaires de vie dans les universités, ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs établissements du pays.
A Téhéran, la semaine dernière, les étudiants de Polytechnique ont manifesté pour le cinquième jour de suite, contre les conditions précaires de vie, la fermeture de la cité universitaire et l’absence de sécurité. Les étudiants protestent notamment contre le fait qu’aucune suite n’a été donnée au dossier du décès d’Ameneh Zanganeh, une étudiante en maîtrise. Ils protestent également contre les menaces du comité disciplinaire (affilié aux services secrets) contre les étudiants contestataires.
Le 4 octobre, Ameneh Zanganeh est morte sous la douche, à cause d’une fuite de gaz. Privée de cité universitaire, Ameneh dormait dans la mosquée de l’université.
Par ailleurs, des étudiantes de l’université Behechti ont manifesté contre la mauvaise qualité de la nourriture au restaurant universitaire.
A Zandjan, dans le nord-ouest de l’Iran, les étudiants ont manifesté contre la politique de ségrégation sexuelle à l’université. Les manifestants ont repris en cœur des hymnes patriotiques défiant le pouvoir en place. Le 4 octobre, les étudiants de Zandjan avaient déjà manifesté contre la séparation des sexes dans les bus et les bibliothèques de la faculté technique et l’école d’ingénieur du génie civile, ainsi que contre la mise en place d’un mur au beau milieu du resto-U pour séparer les filles des garçons.
D’autres manifestations estudiantines ont eu lieu la semaine dernière à Machad (Est), Chahr-e-Kurd (centre), au Kurdistan (nord-ouest) et à Yazd (Est), pour protester contre la précarité dans les universités.