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Iran: un médecin accuse la milice des pasdarans pour la mort de Neda

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ImageIran Focus : Arash Hejazi, étudiant dans une université du sud de l’Angleterre, a déclaré à la BBC que peu après que Neda, devenue depuis le symbole de la contestation en Iran, a été touchée d’une balle à la poitrine, les manifestants ont identifié le tireur, qui serait un membre de la milice du Bassij.

Hejazi a raconté à la BBC : "La police anti-émeute lançait des gaz lacymogènes contre les gens et les motos ont commencé à foncer sur la foule".

"Nous avons entendu un coup de feu. Neda était debout à un mètre de moi… Nous étions là et soudain je me suis retourné et j’ai vu du sang couler de la poitrine de Neda", a-t-il ajouté.

"Elle était en état de choc, regardant sa poitrine et le sang qui coulait… Nous avons couru vers elle et l’avons étendue sur la chaussée", a poursuivi le médecin.

"Je me suis penché sur elle et j’ai vu la blessure par balle juste sous le cou avec le sang qui coulait. J’ai compris que l’aorte était touchée de même que le poumon", a-t-il encore affirmé.

Jeudi, des cérémonies se sont tenues dans plusieurs points de Téhéran et en province pour marquer le 7e jour de la mort de Neda. La population s’est rassemblée dans la rue Djomhouri, avec des bougies allumées pour célébrer la mémoire de cette jeune femme abattue par des agents du pouvoir.

Plusieurs Iraniens se sont retrouvés au cimetière de Behesht-e Zahra, à Téhéran, pour se recueillir sur sa tombe.

La tombe était couverte de fleurs de toutes les couleurs et de bougies consumées.
"Quelle crime a-t-elle commis?", a demandé une jeune femme, les larmes aux yeux, venue avec des amies.

Des cérémonies similaires ont eu lieu à Ispahan, Tabriz et Sanandaj.

À Sanandaj des milliers de personnes portant une photo de Neda et des bougies allumées, ont honoré sa mémoire.

À Tabriz malgré un lourd dispositif sécuritaire, des milliers de personnes ont protesté devant le bureau du ministère des communications jusqu’à la jonction Abressan tout en célébrant la mémoire de Neda. Les gens étaient en noir en signe de deuil.

Des cérémonies ont également eu lieu jeudi après-midi au siège du CNRI à Auvers-sur-Oise en France et dans 53 autres villes en Europe et en Amérique du Nord.

Maryam Radjavi, présidente du Conseil national Résistance iranienne avait demandé mardi à tous les Iraniens, de tenir des cérémonies pour le 7e jour de la mort de Neda, jeudi après-midi en allumant des bougies.

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