LEst Républicain : Le sénateur Jean-Pierre Michel demande au gouvernement de rompre avec le régime des mollahs.
« Qui est le représentant de la France à Téhéran : notre ambassadeur ou le délégué de Total ? » Cette question, Jean-Pierre Michel, sénateur PS de Haute-Saône, l’a posée à Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères…
Elle a l’intérêt de traduire l’incompréhension du Comité français pour un Iran démocratique (CFID), dont l’élu d’Héricourt est le président-fondateur, face à l’attitude française devant la révolution en cours en Iran.
C’est « du bout des lèvres », selon M. Michel, que le gouvernement Sarkozy-Fillon a condamné la répression organisée par le régime de Téhéran contre la révolte déclenchée par une grande partie du peuple iranien.
Ce point de vue a d’autant plus de poids que le CFID regroupe des parlementaires français de la majorité comme de l’opposition.
Pour l’essentiel, Jean-Pierre Michel partage la confiance en l’avenir des dirigeants du « Conseil national de la Résistance iranienne » (OMPI en sigle international).
Un premier bulletin de victoire a déjà scellé l’alliance entre les intellectuels et juristes français du CFID (dont l’ancien magistrat François Colcombet et Mgr Gaillot) et les Iraniens de l’OMPI en exil en France. Grâce à l’action des premiers (qui ont dénoncé au début de 2009 la politique judiciaire des autorités françaises), les seconds, qui ont renoncé à la violence en 2001, ne sont plus, depuis quelques mois, considérés par l’Union européenne (et donc enfin la France) comme des « terroristes ».
Autre avancée notable : le comité CFID de Jean-Pierre Michel a réuni la signature de 2.172 maires français en faveur des Iraniens qui ont trouvé refuge dans un camp à Achraf en Irak où la « solidarité internationale » les protège enfin de tout déplacement de force.
Comme les Iraniens de l’OMPI en exil en France qui dénoncent le « fascisme religieux » du régime du Guide suprême, le comité CFID estime que les conditions en Iran pour une révolution vers une démocratie sont réunies.
Fort des portables et d’Internet, le peuple est dans la rue, suivi dans une contestation s’accroissant depuis juin dernier, par deux anciens présidents et deux anciens candidats. Désormais, tous militent pour la fin du « régime théocratique » et pour la mise en place d’un régime de séparation entre le religieux et le politique, puis les élections. Il en va aussi de l’intérêt des démocraties occidentales, souligne le sénateur Michel, car « le régime des mollahs est un foyer de terrorisme ».
André M
Jeudi 31 Décembre 2009