Iran Focus : Redoutant des protestations populaires à loccasion de la Fête de fin dannée (iranienne, 1388) les autorités iraniennes déploient leurs dispositifs de sécurité en intensifiant les mesures de répression dans le pays.
La fête du feu, « Tchahar-chanbé-souri » est célébrée la veille du dernier mercredi de lannée, soit le 16 mars prochain. Déjà la perspective dun nouvel embrasement populaire hante le régime. Chaque année il lance des mises en garde et des interdits contre ces réjouissances, païennes à ses yeux, mais vénérées par les Iraniens. Cette fête a toujours servi, sous le régime des mollahs, de tremplin pour contester la dictature religieuse. Cette année, cependant, elle sera fortement marquée par l’insurrection qui ébranle le pays depuis près de neuf mois.
Divers réseau de résistance se sont donné rendez-vous pour braver l’interdit et célébrer en masse cette soirée en alimentant les feux de joie des effigies du guide suprême Ali Khamenei et de Mahmoud Ahmadinejad.
Le régime sest mobilisé pour empêcher les débordements insurrectionnels et toute connotation politique. Les gardiens de la révolution et lensemble de lappareil répressif singénient à planifier une batterie de mesures pour étouffer ces festivités de fin dannée.
La fête du feu est imbriquée dans la tradition culturelle iranienne, par conséquent, en dépit de toutes les mesures, le pouvoir ne pourra empêcher les rassemblements et les feux traditionnels.
Le casse-tête vient du trait caractéristique de la fête : contrairement aux précédents mouvements qui se déroulaient dans des endroits déterminés et des places symboliques, le festival du feu, lui, va se dérouler à chaque coin de rue, dans chaque quartier, à travers toute la capitale.
Pour repérer à lavance les contestataires, des éléments des pasdaran, de la milice du Bassidj et de la police se sont répartis à travers Téhéran. ؤa police intervient dans les quartiers sous prétexte de protéger les citoyens et procéder à des arrestations massives. Le pouvoir judiciaire a brandi de lourdes peines allant jusquà trois ans de prison.