Iran Focus : Le régime a organisé un contre manifestation lundi devant l’ambassade de France à Téhéran pour protester contre un rassemblement près de Paris des partisans du mouvement d’opposition iranien des Moudjahidine du peuple (Ompi), rapporte l’AFP.
Samedi des dizaines de milliers personnes s’étaient rassemblés à Taverny appelant au changement démocratique et la fin du régime cléricale, remportant un succès politique et diplomatique considérable, avec la participation de personnalités comme l’ancien Premier ministre espagnol José Maria Aznar et l’ex-ambassadeur américain à l’ONU John Bolton.
Affichant la rage des autorités face aux avancés de l’opposition, les agents du régime devant l’ambassade française portaient des pancartes hostiles à l’Ompi et des pays occidentaux. « Nous condamnons le soutien de la France aux politiques hostiles et anti-iranienne des Etats-Unis », pouvait-on lire sur l’une des pancartes.
Quelques bouteilles en plastique et des oeufs ont été lancés vers l’ambassade, selon un photographe de l’AFP sur place.
Les manifestants ont également crié « Mort à l’Amérique », « Mort à Israël » et « Mort aux monafeghine » (terme péjoratif utilisé par les autorités pour désigner les Moudjahidine du peuple). « La France est complice des crimes des monafeghine », pouvait-on lire sur une autre pancarte.
A Taverny les participants avaient appelé à la fin de la politique de complaisance face et pour des sanctions générales contre le régime intégriste. « Non au fascisme en turban, non à la lapidation, aux exécutions et aux amputations, non au voile obligatoire, à la religion obligatoire, au gouvernement imposé », a proclamé Maryam Radjavi, la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), dont la principale composante est l’Ompi.
« Le peuple iranien va continuer sa résistance jusqu’au renversement de la dictature. Il résiste comme la France et les pays européens ont résisté à Hitler. La seule solution est la crise iranienne, c’est la troisième voie: ni la guerre, ni la complaisance, mais un changement démocratique par le peuple iranien et sa résistance », a-t-elle ajouté.