L’une des crises majeures actuelles de l’économie iranienne est la fuite des capitaux, qui est mise en œuvre par les responsables du régime qui déposent d’énormes quantités de richesses dans des banques étrangères et des comptes privés. L’une des manières dont ils transfèrent l’argent qu’ils ont reçue de la banque centrale à l’étranger est sous prétexte d’importer des biens de base.
Cependant, dans la pratique, ils n’importent aucune marchandise en retour, ce qui a soulevé de nombreux scepticismes même parmi les experts du régime.
Le 1er mai, le site Web Etemad Online, géré par l’État, a cité l’un des experts économiques du régime : « 20 milliards de dollars ont été retirés du pays en 2018 au nom de l’importation de marchandises, dont beaucoup ne sont pas revenues ».
Selon des statistiques non officielles, plus de 10 milliards de dollars quittent le pays chaque année. Le 1er mai, le journal Jahan-e-Sanat a cité la Banque centrale dans un article, déclarant que la sortie des capitaux du pays en 9 mois en 2021 était de « plus de 10 milliards de dollars », soit le double du montant par rapport à 2020.
« La sortie de capitaux au troisième trimestre de 2021 s’est accompagnée d’une croissance de 96 % par rapport à la même période en 2020. L’augmentation de la sortie de capitaux du pays, selon les statistiques du gouvernement, peut être un avertissement pour la situation des investissements dans le pays. »
Ce ne sont que les statistiques officielles, mais elles tirent la sonnette d’alarme. Des statistiques non officielles brossent le tableau d’une situation bien pire.
En ce qui concerne les sorties de capitaux au cours des quatre dernières années, le quotidien public Jahan-e Sanat a écrit : « En fait, dans une situation où la sortie de capitaux du pays a augmenté au cours des quatre dernières années et en 2020 pour le deuxième fois que le taux de dépréciation dépassait le taux d’investissement, la situation économique des producteurs est telle qu’avec des coûts de production croissants, on a été confronté à une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. »
Un exemple qui a révélé la gravité de cette situation critique est la faillite de petites entreprises. Selon Jabbar Kouchaki Najad, membre du parlement du régime, « de nombreux petits centres de production sont en crise et certains travailleurs ont été licenciés ».
Il est clair que sous une telle pression, il est impossible de former un véritable secteur privé, et il ne reste que des soi-disant entreprises privées appartenant aux responsables du régime, qui opèrent pour soutenir les pillages et les vols du régime.
Évoquant la pression du régime sur le secteur privé, le quotidien Jahan-e-Sanat a écrit dans sa publication du 29 avril : « Le gouvernement a blâmé le secteur privé et les employeurs pour la totalité des coûts. Maintenant, nous devons voir comment il peut continuer cette politique. »