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Le régime iranien prétend combler le manque d’énergie dans le monde malgré un secteur pétrolier paralysé

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Ces dernières semaines, les responsables du régime iranien n’ont cessé d’exagérer leur énorme capacité en réserves de pétrole et de gaz et de promettre de fournir de l’énergie au monde entier. Le régime espère désespérément compenser la pénurie de gaz et de pétrole dans le monde, due à la guerre en Ukraine.

Selon le quotidien officiel Mardom Salari, Javad Oji, ministre iranien du Pétrole, s’est exprimé lors de la 32e réunion de l’OPEP+ la semaine dernière, affirmant que le monde a besoin de l’augmentation de la production pétrolière du régime, et qu’ils sont prêts à garantir la sécurité énergétique du monde.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que l’Iran, en tant que l’un des principaux pays possédant du pétrole et du gaz, a la capacité de couvrir une partie des besoins mondiaux en pétrole et en gaz. Certains membres du Majlis (Parlement des mollahs) ont également répété les mêmes affirmations.

Bien qu’il dispose des deuxièmes plus grandes ressources de gaz au monde, le régime n’a jamais été en mesure de trouver une place adéquate sur le marché mondial du gaz. Les raisons en sont multiples. La principale raison est la corruption généralisée au sein du régime, qui a effectivement paralysé l’industrie des hydrocarbures.

Le régime iranien prétend combler le manque d'énergie dans le monde malgré un secteur pétrolier paralyséL’un des cas les plus célèbres de corruption dans l’industrie pétrolière du pays est le détournement de 7,4 milliards de dollars. Selon les médias officielles du régime, la plupart des accusés étaient des dirigeants des producteurs et exportateurs pétrochimiques du régime, qui sont tous sous le contrôle des Gardiens de la révolution (pasdaran).

Depuis de nombreuses années, le pays peine à satisfaire ne serait-ce que ses besoins domestiques en carburant, sans parler de la pénurie mondiale d’énergie.

L’optimisation de la consommation de gaz, tant dans les centrales et les usines que dans les sources de consommation, n’a pas été prise très au sérieux, ce qui a fortement augmenté la consommation de gaz dans le pays.

Le solde de la production et de la consommation de gaz en Iran est devenu presque négatif, et la réduction de gaz de l’année dernière dans les industries et les usines n’était pas applicable au gaz domestique.

Un autre problème est qu’en raison de la diminution des investissements dans les champs gaziers, à cause des sanctions, et de la baisse de la pression du gaz dans les champs déjà développés mais nécessitant de nouveaux investissements, le régime est en fait confronté à une baisse de sa production de gaz.

Afin de contourner les sanctions, Téhéran fait de la contrebande de pétrole et de gaz vers les pays voisins depuis de nombreuses années, principalement l’Irak et la Turquie, à un prix bien inférieur au prix du pétrole et du gaz fixé au niveau mondial, ce qui a causé de gros dommages au pays.

Les fausses promesses et l’excès d’optimisme ne sont pas nouveaux pour le régime, notamment en ce qui concerne l’industrie pétrolière. En 2020, le Guide Suprême du régime, Ali Khamenei, et l’ancien président Hassan Rohani ont promis qu’ils remplaceraient les revenus pétroliers par d’autres sources et que le pays serait capable de résister aux sanctions. En général, les revenus pétroliers du régime ont représenté environ 80 % de son budget au cours des quarante dernières années. Par conséquent, une telle affirmation sans infrastructure appropriée est sans fondement.

Selon le FMI, l’Iran produit actuellement environ 1 million de barils de pétrole, tandis que les responsables du régime, dans la vision la plus optimiste, ont affirmé que le régime serait en mesure de produire 3,9 millions de barils de pétrole par jour. Sur ce total, le régime ne pourrait exporter que 1,8 million de barils et utiliser le reste pour la consommation intérieure.

La quantité de pétrole produite par la Russie s’élevait à plus de dix millions de barils par jour, mais elle a légèrement diminué en raison des sanctions prises à son encontre. La Russie reste néanmoins le plus grand producteur de pétrole au monde, avec les États-Unis et l’Arabie saoudite. En comparaison, la production et la capacité d’exportation de pétrole de l’Iran sont toujours bien inférieures à celles de la Russie, de sorte qu’il n’y a aucune chance qu’ils puissent combler le vide sur le marché mondial de l’énergie.

Parallèlement, le régime est toujours aux prises avec une crise économique. Selon le rapport de la Banque mondiale d’avril 2022, « seul un tiers des pertes d’emplois de la période de pandémie a été récupéré à ce jour. L’insuffisance des recettes pétrolières a entraîné un déficit budgétaire croissant, ajoutant aux pressions inflationnistes par le biais des opérations de financement du déficit du gouvernement. Des risques importants pèsent sur les perspectives économiques de l’Iran. »

Par ailleurs, un document publié par des chercheurs du FMI ce mois-ci indique que « l’inflation élevée et volatile est un problème économique et social endémique en Iran qui a contribué à l’intensification de la pauvreté et des tensions sociales. »

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