AFP : La Corée du Sud va suspendre les activités de la succursale sud-coréenne d’une banque iranienne, la Bank Mellat, dans le cadre des sanctions internationales prises à l’encontre de l’Iran, accusé de cacher un programme nucléaire, a indiqué le régulateur jeudi.
Les activités de la succursale située à Séoul seront suspendues à partir du 11 octobre pour avoir violé la législation sur les transactions en devises étrangères, a indiqué la Commission des services financiers.
« Ses opérations à Séoul seront quasiment paralysées car la plupart de ses activités ont trait à des transactions en devises étrangères », a expliqué à l’AFP un responsable de la Commission.
La succursale sud-coréenne de la Bank Mellat, l’un des principaux établissements en Iran, est la seule entité de cette banque en dehors du Moyen-Orient et de l’Europe.
La suspension de ses activités pourrait affecter quelque 2.000 sociétés sud-coréennes qui commercent avec l’Iran.
Cette suspension avait été évoquée par Séoul début septembre. La Corée du Sud avait alors annoncé toute une série de sanctions contre l’Iran, dans le sillage d’une résolution de l’ONU renforçant les sanctions internationales.
Le pays a ainsi décidé d’interdire les activités de 102 entités iraniennes, dont 14 autres banques et 24 individus, et de renforcer les inspections de cargos ayant un lien avec l’Iran.
La Corée du Sud va aussi réduire ses nouveaux investissements dans l’industrie pétrolière et gazière iranienne, mais les importations pétrolières sont encore autorisées.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le 9 juin une nouvelle résolution renforçant les sanctions internationales contre l’Iran. Cette résolution, la sixième condamnant l’Iran depuis 2006, a été suivie de nouvelles sanctions unilatérales décidées séparément par les Etats-Unis, l’Union européenne, l’Australie, le Canada, le Japon et la Corée du Sud.
Ces sanctions visent en particulier le secteur énergétique de l’Iran, deuxième producteur de l’Opep, qui tire du pétrole 80% de ses ressources en devises. Elles interdisent notamment tout investissement dans l’industrie pétrolière, gazière ou pétrochimique. Elle visent également les banques, les échanges financiers, les assurances et les sociétés maritimes iraniennes.