Iran Focus: Parmi les manifestants arrêtés lors des émeutes anti gouvernementales de 2009, Farah Vazehan est la première femme que le régime condamne à mort. A l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort (10 octobre) sa sœur cadette, a lancé un appel pour sa libération.
Emprisonnée depuis décembre 2009, Mme Vazehan a été condamnée à la peine capitale le 4 juillet dernier par le juge Salavati au terme d’une parodie de procès. Reconnue coupable d’être une « Mohareb » (en guerre contre Dieu), elle est accusée d’avoir pris des photos et des vidéos lors des manifestations postélectorales et de les avoir transmis à une chaîne satellite d’opposition.
Farah Vazehan a été arrêtée lors des manifestations de l’Achoura le 27 décembre 2009 en compagnie de ses deux enfants. En raison des tortures et des pressions subies à la sinistre prison d’Evine, Farah Vazehan souffre de problèmes de santé graves et a dû être transférée en soins intensifs à l’hôpital Modaresse avant d’être ramenée de force à la prison contre l’avis des médecins.
Afin de briser sa résistance et pour la contraindre à faire des aveux télévisés, les tortionnaires n’ont pas hésité à torturer ses enfants devant elle.
Des condamnations à mort ont été prononcées à l’encontre de plusieurs manifestants arrêtés lors du soulèvement populaire de l’année passé. La plupart concerne des sympathisants du mouvement d’opposition des Moudjahidine du peuple (Ompi) ayant des liens de parenté avec des opposants résidants du camp d’Achraf en Irak. Dans son communiqué, Amnesty International a lancé un appel sur le risque de l’exécution imminent des prisonniers politique Jafar Kazemi, Mohammad-Ali Hajaghaei, Ali Saremi, Abdolreza Ghanbari, Javad Lari, Mohsen et son père Ahmad Danechpour-Moghadam.
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