AFP: TEHERAN – Les autorités iraniennes ont réussi à faire baisser la valeur du dollar et des autres devises étrangères face à la monnaie nationale, le rial, après la flambée de la semaine dernière, a constaté un journaliste de l’AFP.
Mardi, les bureaux de change vendaient le dollar à environ 11.000 rials contre plus de 12.500 la semaine dernière, soit une baisse de près de 15%.
Avant la flambée, le billet vert était vendu à 10.800 rials dans les bureaux de change.
Cette baisse est due à une injection massive de dollars par la banque centrale sur le marché intérieur pour en stabiliser le prix.
Dans les bureaux de change officiels, chaque Iranien pouvait acheter 2.000 dollars au prix fixé par la banque centrale, soit 10.750 rials le dollar. Des acheteurs ambulants achètent ces mêmes dollars aux particuliers à 10.900 rials pour les revendre 11.000 rials, a constaté l’AFP.
« C’est une manière de lutter contre les sanctions. Le gouvernement veut montrer que les sanctions internationales n’ont pas d’effet », a estimé le responsable d’un bureau de change.
« Mais le problème des virements extérieurs n’est pas totalement réglés », a déclaré un autre échangiste, qui a requis l’anonymat.
Le gouverneur de la banque centrale iranienne, Mahmoud Bahmani, a indiqué jeudi dernier que l’objectif de la Banque centrale, qui soutient depuis des années le cours de la monnaie iranienne à un niveau très élevé, était de ramener le dollar à moins de 10.600 rials en une semaine.
Cette tension sur le billet vert a commencé fin septembre après que les banques émiraties ont interrompu la plupart des transactions bancaires avec l’Iran, ce qui a affecté les échanges commerciaux du pays avec l’extérieur.
Les Emirats se sont alignés sur un durcissement des sanctions économiques contre Téhéran décidé cet été par les Etats-Unis et l’Union européenne, dans la foulée d’une nouvelle condamnation de la politique nucléaire de l’Iran par le Conseil de sécurité des Nations unies le 9 juin.
Les Emirats arabes unis, notamment Dubaï, par où transitent entre le tiers et la moitié des importations iraniennes –légales et de contrebande– sont le premier partenaire commercial et la principale base arrière financière de l’Iran.