AFP: Le ministre iranien du Pétrole a annoncé lundi que les réserves prouvées de brut ont augmenté de 9% atteignant 150,31 milliards de barils, grâce notamment à de nouvelles découvertes.
« Nos réserves de pétrole s’élèvent aujourd’hui à 150,31 milliards de barils », a déclaré le ministre Masoud Mirkazemi lors d’une conférence de presse. Les réserves de brut en Iran étaient jusque-là estimées à 138 milliards de barils.
« Nos calculs se poursuivent. Ce chiffre est tiré d’un rapport portant sur une période de six mois, sur la base d’informations concernant la production et les nouvelles découvertes », a ajouté M. Mirkazemi.
L’annonce de ce nouveau chiffre par l’Iran survient après que l’Irak voisin a fait état le 4 octobre d’une nette augmentation de ses réserves prouvées de pétrole qui le placerait au troisième rang mondial devant l’Iran, après l’Arabie saoudite et le Venezuela.
L’Irak a dit disposer de réserves « exploitables » de 143,1 milliards de barils, un chiffre supérieur de 24% aux estimations communément admises (115 milliards de barils) jusqu’alors, mais qui demeure en-deçà des réserves saoudiennes et vénézuéliennes, selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
L’Iran est le deuxième producteur de l’OPEP et possède les deuxièmes plus grandes réserves de gaz au monde après la Russie.
Le ministre Mirkazemi a fait état de la découverte d’un nouveau champ gazier, Sefid, avec « 70 milliards de m3 de gaz, dont 72% exploitables », dans la province de Hormozgan, sur le Golfe.
Il a ajouté que les réserves de gaz de l’Iran s’élevaient aujourd’hui à 33.100 milliards de mètres cubes.
L’Iran est soumis à des pressions internationales croissantes en raison de son programme nucléaire controversé.
Le département d’Etat américain a annoncé fin septembre que l’ialien ENI, le français Total, l’anglo-néerlandais Shell et le norvégien Statoil s’étaient engagés à se retirer d’Iran, se mettant ainsi à l’abri de sanctions des Etats-Unis.
Le groupe pétrolier japonais Inpex envisage lui aussi de se retirer du plus important gisement pétrolier iranien, selon des médias nippons.
« Certaines de ces sociétés ont causé un retard de huit ans (..) à South Pars, sans une centime d’investissement. Ils devraient expliquer pourquoi ce retard de huit ans », a accusé le ministre iranien.
« Nous ne sommes pas du tout inquiets à propos des investissements dans le pétrole car il y a plein de ressources à l’intérieur et nous avons adopté différentes manières d’attirer les ressources », a-t-il insisté.
Il a également indiqué qu’Inpex, qui participe à hauteur de 10% au projet de développement du champ pétrolier d’Azadegan, « peut rester ou transférer sa part à la Compagnie nationale iranienne de pétrole ».
Le ministre a admis que la production annuelle de brut avait diminué, estimant toutefois que c’est le cas pour tous les producteurs.
« Tous les pays producteurs connaissent naturellement une baisse de quelque 8% (de la production), ils ont besoin de faire des investissements et restaurer les puits pour continuer ».