AFP: Les sanctions renforcées de l’Union européenne contre l’Iran, visant notamment le secteur de l’énergie, pourraient avoir « un impact » sur un gisement gazier de la mer du Nord détenu conjointement par BP et une compagnie iranienne, a indiqué mardi un porte-parole du groupe pétrolier britannique.
Interrogé par l’AFP, ce porte-parole a toutefois refusé de confirmer une information du quotidien The Times selon laquelle BP s’apprêterait d’ores et déjà à fermer le champ « Rhum ».
Situé à 400 km au large de l’Ecosse, ce gisement est exploité par BP mais détenu à parts égales par la filiale britannique de la compagnie nationale de pétrole iranienne, selon un accord qui date d’avant la révolution islamique de 1979.
« Nous attendons de voir ce que disent précisément les règles européennes sur le sujet », a affirmé le porte-parole, ajoutant: « nous sommes conscients que les changements à l’étude pourraient avoir un impact sur Rhum ».
Les ministres européens des Affaires étrangères ont définitivement approuvé lundi le renforcement de sanctions contre l’Iran, déjà décidées sur le principe en juillet et qui visent en particulier le secteur de l’énergie, des banques et du fret.
Ces mesures sont censées accroître la pression sur le régime iranien pour qu’il fasse la transparence sur son programme nucléaire controversé. Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que le pays nie.