BERLIN, 15 avril 2011 (AFP) – La Banque de Commerce euro-iranienne (EIHB), basée en Allemagne, va se retrouver sur la liste noire de l’UE, dans le cadre de sanctions contre l’Iran, affirme le quotidien Süddeutsche Zeitung vendredi.
Berlin ne va pas empêcher que cet institut soit inscrit sur cette liste, les ministères de l’Economie, des Finances, des Affaires étrangères en ayant récemment convenu, selon le journal.
« S’il y avait des preuves tangibles d’activités liées à la prolifération (nucléaire), le gouvernement allemand pourrait réagir ausitôt », en stoppant les activités de la banque, a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Stefan Bredohl, interrogé lors de la conférence trihebdomadaire du gouvernement.
Une source diplomatique européenne à Bruxelles a indiqué que « les pays de l’UE discutaient actuellement pour réviser la liste des entités sanctionnées en juin 2010 ». Et ces dernières pourraient être soumises pour adoption par les ministres des Affaires étrangères lors de leur prochaine réunion le 23 mai.
Selon la Süddeutsche Zeitung, la Grande-Bretagne a demandé à l’UE de sanctionner l’EIHB, et une délégation britannique a présenté en mars des preuves convaincantes à Berli. Le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères n’a pas démenti une telle visite: « nous sommes en contact étroit avec nos partenaires européens à ce sujet », a-t-il déclaré en réponse à une question.
EIHB est depuis longtemps dans le collimateur des Etats-Unis qui l’accusent de contribuer à financer le programme nucléaire iranien, et Washington a réclamé à plusieurs reprises au gouvernement allemand de la faire fermer, sans succès jusqu’ici.
En septembre dernier, les Etats-Unis avaient mis cette banque sur leur liste noire des sociétés financières exclues du système financier américain.