WASHINGTON, 14 mai 2012 (AFP) – Environ un quart des pétroliers iraniens naviguent de port à port à la recherche d’éventuels clients auxquels vendre leur cargaison, rapporte lundi le Washington Post, qui y voit une conséquence des sanctions internationales contre Téhéran.
Selon le quotidien, qui cite des responsables américains, ces pétroliers ont désactivé leur système de navigation par satellite depuis environ un mois pour éviter d’être repérés par les Occidentaux.
L’Agence internationale de l’Energie (AIE) est au courant de cette pratique et la suit de très près. Un quart des pétroliers iraniens serait concerné, selon le Post, qui souligne que la République islamique se met ainsi dans l’illégalité au regard du droit maritime.
Cette mesure, argue le Washington Post, met en lumière les difficultés que rencontre l’Iran depuis la mise en place des sanctions internationales contre son secteur pétrolier.
Les sanctions ont tari les débouchés du secteur pétrolier iranien et poussent les navires à proposer leur cargaison au coup par coup à des clients potentiels.
L’Iran, deuxième exportateur de l’Opep, tire 80% de ses ressources en devises de la vente de pétrole ou de produits pétroliers.
Les Occidentaux soupçonnent Téhéran, en dépit de ses dénégations, de chercher à se doter de l’arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.