TEHERAN, 4 mars 2013 (AFP) – Les échanges commerciaux de l’Iran avec la Chine, son premier partenaire, ont baissé de près de 18% en 2012, à 37 milliards de dollars, en raison des sanctions internationales, ont indiqué lundi les médias iraniens citant un responsable du secteur.
« Les transactions commerciales entre Téhéran et Pékin ont totalisé en 2012 37 milliards de dollars, soit une baisse de 8 milliards par rapport à l’année précédente », selon le président de la Chambre de commerce irano-chinoise, Asadollah Asgaroladi, cité par le quotidien économique Donya-Eghtesad.
« La principale raison de cette baisse sont les problèmes bancaires » qui ont perturbé les transactions entre les deux pays du fait des sanctions occidentales liées au programme nucléaire controversé de l’Iran, a-t-il expliqué.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir mettre au point une bombe atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie farouchement.
La République islamique est sous le coup d’une série de sanctions de l’ONU, renforcées unilatéralement par un embargo bancaire et pétrolier de l’Union européenne et des Etats-Unis.
Depuis deux ans, la Chine est devenue le premier partenaire économique de l’Iran.
Mais Téhéran critique régulièrement les sociétés chinoises, accusées de vendre des produits de mauvaise qualité et de traîner les pieds dans les investissements et la réalisation de projets, en particulier pétroliers et gaziers, pour lesquels elles ont été retenues.
La Chine est également le premier acquéreur de pétrole iranien, mais elle a dû réduire ses importations de plus de 10% en 2012 pour obtenir des Etats-Unis une exemption à l’embargo pétrolier occidental.
M. Asgaroladi avait récemment estimé que le volume des échanges entre la Chine et l’Iran pourrait atteindre 50 milliards de dollars en 2014 et 2015.