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L’ « ambassade iranienne » au sein du Parlement Européen

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BRUXELLES (BELGIQUE) – Official Wire News Bureau –  Par Frank Demeyer –  La rencontre la semaine dernière de la Délégation du Parlement Européen pour les Relations avec l’Iran a été la scène d’une rare confrontation entre la faction pro-iranienne menée par le groupe des Verts et ceux voulant voir un changement fondamental.

L’enjeu était l’élection d’un vice-président de la Délégation, un siège laissé vacant depuis qu’un membre allemand le détenant sur le compte du plus grand groupe politique, le Parti Populaire Européen (PPE) du centre-droite, ait récemment quitté le Parlement.
 Conformément à la règle d’Hont – une méthode maintenant la proportionnalité des sièges par taille de chaque groupe politique – le poste aurait dû aller à un Membre du Parlement Européen (eurodéputé) issu du PPE. Josef Daul, le Président du PPE issu de la France, avait officiellement proposé l’Italien Potito Salatto pour le siège.

Durant la session de février de la « Délégation des relations avec l’Iran », la Belge Isabelle Durant du groupe des Verts ainsi que trois autres eurodéputés avaient demandé un scrutin secret, un geste rare dans la mesure où il n’y avait qu’un seul candidat et par conséquent pas de compétition. Mais la raison est devenue claire lorsque le résultat a été annoncé. M. Salatto a été témoin d’une majorité de votes contre sa candidature dans quelque chose perçu comme un « coup d’état» sans précédent.

La raison pour laquelle les eurodéputés ont choisi de voter contre Salatto est devenue claire lors de la rencontre de la semaine dernière lorsque le nouvel ambassadeur iranien Mahmoud Barimani a été invité à la Délégation. L’ambassadeur s’était opposé à la candidature de M. Salatto parce qu’il le considère trop critique envers la république islamique.

La Délégation des relations avec l’Iran et son activité pro-Téhéran remontent à la décennie précédente lorsque l’ambassade iranienne à Bruxelles travaillait ardemment afin de mettre en place une délégation officielle pour les relations avec le Parlement Européen. Créée lorsqu’Ahmadinejad a pris ses fonctions, la Délégation travaille dur depuis pour saper les sanctions internationales contre l’Iran et pour organiser des voyages à Téhéran.

Un autre invité surprise à la rencontre de la Délégation la semaine dernière était Rouzbeh Parsi, frère de Trita Parsi, un partisan bien connu du rapprochement avec la république islamique qui dirige le principal groupe de lobbying pour Téhéran à Washington, appelé NIAC. Trita vient tout juste de perdre un procès à Washington DC contre des exilés iraniens qu’il accusait de l’avoir diffamé comme lobbyiste pour le régime.

À l’instar de son frère, Rouzbeh, qui assiste également aux rencontres du NIAC aux États-Unis, maintient un contact étroit avec l’ambassade iranienne à Paris et a obtenu un poste d’influence dans les cercles décidant de la politique iranienne de l’Union Européenne (European Union Institute for Security). Depuis juin 2009, il est chercheur à l’Institut de Sécurité de l’Union Européenne basé à Paris. Il prêche pour des relations commerciales et un engagement plus élevés avec l’Iran, en dépit de la nouvelle politique de l’Union Européenne de durcir les sanctions, tout en dissuadant le soutien à la véritable opposition.

Durant la rencontre de la semaine dernière, M. Mario Mauro, chef du groupe italien du PPE, a accusé avec colère la Délégation des relations avec l’Iran d’être devenue la « représentation de l’ambassade iranienne au sein du Parlement Européen ».

La principale personne menant cette campagne contre M. Salatto est un membre du personnel des Verts allemands, Sabine Meyer, que les observateurs appellent la « dirigeante de facto » de la Délégation. Son contact iranien est Anwar Mir Sattary, un militant des droits de l’homme auto-proclamé appartenant au parti Écologique-Vert belge.

Ancien membre du groupe marxiste-léniniste « Rah-e-Karegar » et plus tard membre de la « Majorité Fedayin » – une ramification du parti communiste « Toudeh » qui avait loué Khomeini comme progressiste et anti-impérialiste – M. Sattary est aujourd’hui un des Iraniens les plus riches de Belgique. Sa compagnie de taxi comptant 11 taxis à Bruxelles lui rapporte à elle seule environ 50 000 euros par mois.

Il dirige également une variété d’activités culturelles, organisant des événements et des cérémonies iraniens en Belgique. Le Persepolis Cultural Society, la Fédération Europerse, le Centre pour les Réfugiés Iraniens, le Centre pour la Défense des Droits de l’Homme en Iran, l’Union des Associations Iraniennes, etc. ont été créés par  Anwar Mir Sattary dans ce but.

Au Parlement Européen, il vient en aide à sa proche amie Sabine Meyer, qui a organisé plusieurs réunions contre les réfugiés du camp d’Achraf en Irak qui sont membres de la principale opposition, l’OMPI.

En juin 2010, le tristement célèbre ministre des Affaires Étrangères iranien, Manouchehr Mottaki, était hué au Parlement Européen par des eurodéputés brandissant des photos de Neda Agha Soltan, la jeune étudiante iranienne tuée par les Gardiens de la Révolution Iranienne lors des soulèvements pro-démocratiques de juin 2009. Isabelle Durant par contre, avait organisé un déjeuner controversé en l’honneur de Mottaki le même jour.

En décembre 2009, Mir Sattary en compagnie de Meyer s’étaient arrangés pour faire venir Batoul Soltani au Parlement. Ancien membre de l’OMPI, Mme Soltani avait été envoyée par l’Iran pour prendre part à une réunion de la Délégation des relations avec l’Iran afin de diaboliser l’OMPI. À la fin du débat, Geoffrey Van Orden, un éminent Conservateur britannique, avait critiqué le coup monté : « Je ne suis pas un fan de l’OMPI, mais j’ai du flair pour la propagande sponsorisée par les gouvernements et je regrette que cette Délégation soit devenue un instrument de la désinformation de Téhéran. »

Lors d’une conférence le mois dernier à Paris, le Lieutenant Colonel Leo McCloskey qui faisait partie des forces de protection américaine au camp d’Achraf, a révélé comment Soltani avait été recrutée par l’Iran et renvoyée à Achraf « sur ordre de la Force Qods – une branche des Gardiens de la Révolution Iranienne – comme agent du gouvernement iranien ».

La décision concernant qui prendra la vice-présidence de la Délégation des relations avec l’Iran sera encore à l’ordre du jour lors de la session d’avril.

http://news.officialwire.com/main.php?action=posted_news&rid=318691
source : Official Wire News Bureau 6 avril 2012

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