Iran Focus – Selon l’avocat Sanabargh Zahedi, la chaîne du commandement opérationnel de l’assassinat de Rafic Hariri aboutit à Téhéran. Dans un article paru sur le site d’information Elaph (en langue arabe), le président de la commission juridique du Conseil national de la Résistance d’Iran a expliqué l’implication de l’Iran dans les affaires libanaises.
Publié à l’occasion de l’ouverture des travaux du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL), chargé de juger les responsables de l’assassinat de Rafic Hariri, ancien Premier ministre du Liban tué dans un attentat particulièrement violent le 14 février 2005 à Beyrouth, Sanabargh Zahedi explique que « dans les dossiers d’assassinat, la justice n’enquête pas uniquement sur les auteurs de l’assassinat, mais également sur les commanditaires, les concepteurs et toute la chaîne de commandement opérationnel utilisé dans la mise en œuvre de l’assassinat. »
Il a rappelé : « A la suite de la création du TSL, le guide suprême du régime iranein Ali Khamenei, avait affirmé le 20 décembre 2010 lors d’une rencontre avec l’Emir du Qatar : « ce tribunal suit des ordres venus d’ailleurs. Tout verdict prononcé par ce tribunal sera nul et dépourvu de crédibilité. J’espère que les personnalités influentes et indépendantes du Liban agiront avec logique et sagesse et empêcheront que la situation se complique. »
Un jour après le début des travaux du TSL, Ali Laridjani, le président du parlement des mollahs, avait exprimé la position officielle à ce sujet : « La République islamique paye le prix maximal pour le Hezbollah. Si les Occidentaux lèvent le ton sur le Hezbollah, ils recevront certainement une gifle. » (Agence Fars, 17 janvier 2014)
Le président de la commission juridique du CNRI conclut : « L’observation des déclarations des dirigeants du régime des mollahs ne laisse aucun doute sur le fait que la chaine de commandement de cet assassinat aboutit au régime iranien et à ceux qui sont aux ordres de ce régime. »
Par ailleurs, selon le journal allemand Der Spiegel, deux suspects dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri se trouvent en Iran alors que les autres « ont été liquidés ».
« Les renseignements occidentaux ont la conviction que les deux principaux suspects dans l’assassinat de Hariri se trouvent en Iran. Les autres suspects pourraient avoir été liquidés préventivement », a affirmé la semaine dernière Der Spiegel.
Quatre membres du Hezbollah sont les principaux suspects dans l’assassinat de Rafic Hariri. Leur procès s’est ouvert le 15 janvier devant le Tribunal spécial pour le Liban (TSL).
Der Spiegel a affirmé que le président iranien Hassan Rohani sait où se trouvent les deux suspects en Iran mais ne « fera rien qui mettrait en péril les relations de son pays avec le Hezbollah et le président syrien Bachar el-Assad ».