
Avec AFP – Vingt-trois Koweïtiens, accusés d’avoir préparé des attaques « en intelligence » avec l’Iran et le Hezbollah, ont nié mardi à l’ouverture de leur procès être liés à Téhéran et au mouvement chiite libanais et affirmé avoir fait des aveux sous la torture.
Ils font partie d’une cellule de 26 personnes dont le ministère de l’Intérieur avait annoncé le démantèlement le 13 août. Sur les 26 accusés, trois, dont l’unique iranien poursuivi dans cette affaire, sont en fuite.
Le 1er septembre, le Parquet avait inculpé 24 personnes pour « intelligence avec la République islamique d’Iran et le Hezbollah libanais en vue de mener des actes d’agression contre le Koweït, en se livrant à un trafic d’armes, d’explosifs et de munitions ».
Comparaissant devant un tribunal de Koweït, les prévenus ont déclaré devant le juge Mohammad al-Duaij avoir été systématiquement torturés. Ils ont expliqué avoir été frappés et subi des électrochocs, leurs interrogateurs menaçant de les tuer s’ils refusaient de signer « des aveux préparés » à l’avance.
Le démantèlement de la cellule avait été annoncé le 13 août. Le ministère de l’intérieur avait alors fait état de la saisie de « 144 kilos de TNT et (d’explosif) PE4, 19 tonnes de munitions », trois lance-roquettes antichars et 56 roquettes, 65 types divers d’armes à feu, ainsi que 204 grenades et détonateurs.
Le principal suspect, Hassan Abdelhadi Hassan, a affirmé devant le tribunal que les armes saisies dataient de l’époque de l’occupation irakienne du Koweït (1990-1991) et qu’elles lui avaient été remises par un membre éminent de la famille régnante des Al-Sabah.
« J’ai caché ces armes à la demande de cheikh Athbi Al-Sabah. Nous utilisions ces armes dans la résistance contre les troupes irakiennes », a-t-il dit.
Cheikh Athbi était l’un des dirigeants de la résistance contre les envahisseurs irakiens.