
La capitaine de l’équipe d’Iran de football en salle s’est vue interdire par son mari de quitter le pays pour participer aux championnats asiatiques de futsal en Malaisie, une décision qui a déclenché cette semaine une polémique en Iran, a rapporté l’AFP.
La loi en vigueur en Iran n’autorise pas une femme à sortir du pays sans la permission de son mari.
La sportive de haut niveau, Niloofar Ardalan, devait aller participer aux premiers championnats féminins asiatiques de futsal (football en salle) qui se déroulent du 21 au 26 septembre en Malaisie, selon des médias locaux.
« Mais mon mari ne m’a pas donné mon passeport pour participer à la compétition », a déclaré cette semaine à l’agence Nasim la sportive, qui a évoqué l’affaire en public pour revendiquer son droit à représenter son pays au premier championnat féminin de futsal organisé par la Confédération asiatique de football.
Elle a précisé que son époux, un commentateur sportif, ne souhaitait pas qu’elle quitte le pays au moment de la rentrée scolaire de leur fils de 7 ans.
Plusieurs femmes ont pris sa défense sur les réseaux sociaux. « Faire connaître cela en Iran, c’est très courageux », a ainsi écrit une internaute sur une page Facebook d’un réseau de défense des droits de la femme.
Une autre, Samaneh, a accusé le mari de la sportive « d’enlever à un être humain le droit de vivre sa propre vie » (…)
La présence des femmes dans les stades est également interdite en Iran.