Étant donné le large mouvement de protestation contre le régime qui a embrasé l’Iran durant ces derniers mois et la pression internationale croissante, on aurait pu penser que les mollahs atténueraient leur discours et leurs actions néfastes.
Pourtant, les militants houthistes soutenus par l’Iran au Yémen ont lancé sept missiles balistiques sur l’Arabie Saoudite la semaine dernière, faisant au moins un mort et deux blessés.
Il est probable que, comme lors d’autres attaques, Téhéran ait fabriqué et fourni ces missiles balistiques en violation de deux résolutions de l’ONU. Les Houthistes n’ont pas la capacité de les fabriquer et aucun autre allié proche ne peut leur fournir.
Ceci a attiré beaucoup d’attention internationale négative sur Téhéran, qui a très probablement commandité les attaques. Elles ont été condamnées par les pays du Moyen-Orient, l’Union européenne, les Nations Unies et les États-Unis.
Le Royaume-Uni a fait une déclaration de condamnation via son ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, et sa secrétaire au développement international, Penny Mordaunt, qui ont soulevé la question de savoir pourquoi Téhéran s’ingérait dans la guerre civile au Yémen. La déclaration a également exhorté Téhéran à arrêter de transférer des armes au Yémen, ce qui bien entendu, n’a eu aucun effet sur les
Les mollahs ont déjà été mis en garde contre une ingérence au Moyen-Orient et ils savent que cela met en danger l’avenir de l’accord sur le nucléaire dont ils ont désespérément besoin pour rester au pouvoir.
Le régime iranien sait qu’il manque de temps. Après tout, la population se révolte dans la rue et exige la tête des oppresseurs. Ce mouvement de protestation a significativement affaibli le régime.
Le défenseur des droits humains, Heshmat Alavi, a écrit dans le Forbes : « La situation nationale a changé considérablement à la suite des manifestations de décembre et janvier en Iran. Les dirigeants à Téhéran comprennent mieux que quiconque que leur système n’a pas les capacités pour survivre à un retour aux sanctions. Le statu quo pèse lourd sur les affaires courantes du régime, sans parler des sanctions qui étouffent l’économie. »
Par ailleurs, les États-Unis se montrent plus fermes avec l’Iran avec de nouvelles sanctions et une nouvelle rhétorique.Ils vont probablement stopper l’économie iranienne en se retirant de l’accord sur le nucléaire ; un acte qui ne fera qu’inciter au changement de régime en Iran.