Les États-Unis ont une nouvelle stratégie pour faire face au conflit syrien, axée davantage sur l’expulsion du régime iranien et de ses mandataires du pays, selon des sources informées. Le plan mettrait l’accent sur les efforts politiques et diplomatiques, en exerçant des pressions sur l’économie syrienne, en refusant l’aide à la reconstruction dans les régions de Syrie où les forces iraniennes sont présentes et imposerait des sanctions aux entreprises iraniennes qui travaillent à la reconstruction en Syrie.
Mark Dubowitz, directeur général de la Fondation pour la défense des démocraties, a déclaré : « Il y a une réelle opportunité pour les États-Unis et leurs alliés de faire payer le régime iranien pour son occupation continue de la Syrie. »
Certains responsables américains de la défense craignent que cette attention accrue accordée à l’Iran n’accroisse l’implication de l’armée américaine en Syrie ou ne viole la loi sur l’autorisation d’emploi de la force militaire (AUMF), qui limite l’action américaine aux groupes responsables des attaques du 11 septembre 2001 et de leurs associés.
Cependant, nous savons, d’après les documents saisis au domicile de Ben Laden en 2011, que l’Iran a fourni un soutien aux conspirateurs du 11 septembre à la suite des attentats, de sorte qu’il semble que nous puissions considérer le régime iranien comme un associé d’Al-Qaïda.
Un responsable a déclaré que la Maison-Blanche et le Département d’État allaient accroître la pression sur l’Iran par des moyens économiques et diplomatiques, c’est-à-dire par des sanctions plus sévères.
Mettre fin à l’influence néfaste de l’Iran en Syrie est l’un des principaux objectifs du gouvernement Trump. En avril, Donald Trump a déclaré qu’il voulait rapatrier les troupes américaines hors de Syrie, mais des responsables américains et des alliés internationaux l’ont persuadé de rester, le convainquant que c’était une occasion de sévir contre Téhéran et affirmant que le retrait américain pourrait créer un vide en Syrie.
Depuis lors, Trump a également renforcé les sanctions contre le régime iranien, de sorte que les mollahs auront moins d’argent pour payer leurs troupes en Syrie, ce qui semble être efficace jusqu’ici.
Il a également modifié la stratégie américaine à l’égard de la Syrie, qui n’appelle plus au retrait d’Assad, mais affirme que le nouveau gouvernement ne peut avoir de liens étroits avec l’Iran et doit être prêt à poursuivre ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité.