Alors que Téhéran tente de faire face aux lourdes sanctions internationales et aux troubles croissants dans le pays, un rapport sur des importations potentielles de pétrole iranien par l’Inde révèle que ce pays a mis au point un mécanisme pour contourner les sanctions afin de poursuivre ses affaires avec l’Iran en utilisant des raffineurs publics.
Nourhan Ahmed Anwar, un analyste au forum arabe pour l’analyse des politiques iraniennes, indique que le régime iranien a perfectionné l’art de se soustraire aux sanctions depuis 1979. Pour cela, il utilise souvent des sociétés-écrans établies au nom d’Iraniens vivant à l’étranger et qui ont des liens avec les gardiens de la révolution islamique (Pasdaran).
Lorsqu’une de ces sociétés est découverte par des services de renseignements étrangers, alors elle est fermée et une autre est ouverte pour la remplacer. Il affirme que le régime iranien pourrait bien faire la même chose avec les compagnies maritimes. Les pétroliers s’arrêteraient alors dans différents ports pour manipuler les données et brouiller les pistes.
Alors que de nombreux pays n’ont pas encore accepté les sanctions américaines, de nombreuses entreprises originaires de ces pays – en particulier l’Europe – se sont retirées du marché iranien, notamment Total, British Airways et Siemens.
Les Pasdaran mènent également une opération de contrebande en Europe, qui consiste à faire passer clandestinement de la drogue de l’autre côté de la frontière. Ce qui devrait encourager l’Europe à renforcer ses sanctions contre Téhéran, surtout à la lumière de deux récents complots terroristes des services iraniens en Europe.
Téhéran a fait appel à la Cour internationale de justice de l’ONU au sujet des sanctions, affirmant qu’elles sont préjudiciables au pays. Pourtant, l’ONU a décidé que celles-ci seraient maintenues, sauf pour celles concernant la nourriture, l’aide humanitaire et les pièces d’avions civils.
La crise économique affecte profondément les Iraniens, qui manifestent régulièrement contre le régime et considèrent les mollahs comme responsables des malheurs du pays.
Alors que les Iraniens vivent dans la pauvreté, avec un taux de chômage de 40 %, les mollahs dépensent des milliards de dollars pour soutenir le régime de Bachar el-Assad en Syrie, les terroristes houtites au Yémen et le Hezbollah au Liban.
Le régime a violemment réprimé les manifestants et les a menacés de la peine de mort. Il a également blâmé les étrangers en affirmant que les manifestations étaient organisées par les ennemis étrangers.