Les récentes attaques orchestrées par les milices soutenues par Téhéran ont suscité des inquiétudes quant à la persistance du programme terroriste du régime iranien et à son potentiel de déclenchement d’un conflit à part entière dans l’instable Moyen-Orient. Toutefois, contrer les agressions du régime ne conduit pas nécessairement à la guerre, contrairement à ce qu’affirme le régime iranien lui-même, comme l’a souligné le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) dans un article récent.
La survie du régime des mollahs repose sur deux piliers essentiels : la répression de la dissidence à l’intérieur du pays et la propagation du terrorisme et du bellicisme à l’étranger. En soutenant des milices supplétives, le régime cherche à étendre son influence stratégique dans des régions telles que le Liban, la Syrie, le Yémen, l’Irak et l’Afrique du Nord, tout en maintenant un déni plausible. Toutefois, ce recours à des forces supplétives révèle une faiblesse et une vulnérabilité intrinsèques.
« Les capacités militaires réelles du régime sont limitées et sa dépendance à l’égard des forces supplétives souligne une faiblesse et une vulnérabilité intrinsèques », déclare le CNRI. Malgré ses démonstrations grandioses de puissance militaire et sa rhétorique, le régime n’a pas riposté aux attaques contre ses forces et ses commandants en Syrie et au Liban, ce qui suggère une réticence à s’engager dans une confrontation directe.
En outre, la rhétorique de Téhéran est souvent en contradiction avec ses actions. Alors qu’il consacre des milliards de dollars à des programmes d’armes nucléaires et de missiles balistiques, sa réponse aux attaques contre ses forces a été particulièrement modérée. Cette absence de représailles a alimenté la frustration dans ses rangs, qui l’ont interprétée comme un signe de faiblesse.
Le Guide Suprême des mollahs, Ali Khamenei, a souligné en 2018 que la guerre n’était pas dans l’intérêt de l’Iran, déclarant : « Parce que la guerre implique deux parties : nous, qui ne déclenchons pas de conflit, et les Américains, qui s’abstiennent également de déclencher une guerre, car ils savent qu’elle serait entièrement à leur désavantage. » Les propos de Khamenei reflètent une compréhension calculée du fait qu’une confrontation directe avec les nations occidentales ne favoriserait pas le régime des mollahs.
Les lobbyistes du régime affirment qu’une confrontation décisive avec le régime exacerberait la crise et pousserait le régime à la guerre. Cette affirmation est sans fondement. En fait, l’histoire a montré que chaque fois qu’une action décisive a été entreprise contre le régime, celui-ci a reculé. En revanche, lorsqu’il est confronté à une approche plus douce, le régime s’affirme davantage et intensifie son comportement destructeur.
Face aux provocations de Téhéran, la communauté internationale a parfois fait preuve d’une action résolue, obligeant le régime à revoir son approche. La réponse énergique du Royaume-Uni à la saisie du personnel de la Royal Navy en 2007 a conduit l’Iran à libérer les marins au bout de 13 jours. De même, lorsque l’Iran a été soupçonné d’avoir attaqué des pétroliers commerciaux en 2019, les États-Unis et leurs alliés ont déployé des navires de guerre supplémentaires et mené des exercices militaires, obligeant l’Iran à nier toute implication et à désamorcer les tensions.
L’exemple le plus notable d’action résolue a été l’assassinat par l’armée américaine du commandant de la force Qods, Qasem Soleimani, en 2020. Bien que le régime ait juré de se venger sévèrement, il s’est abstenu de frapper directement les forces américaines et a plutôt mené des attaques symboliques de représailles par l’intermédiaire de ses forces mandataires. Ce mode de comportement témoigne de l’aversion du régime à risquer une confrontation directe avec les nations occidentales.
Comme le résume avec justesse le CNRI, « les capacités militaires réelles du régime sont limitées, et sa dépendance à l’égard des forces supplétives souligne une faiblesse et une vulnérabilité intrinsèques ». C’est par des politiques résolues et décisives que la communauté internationale peut forcer le régime iranien à reconsidérer son approche et, en fin de compte, à revenir sur sa position agressive.
En comprenant la nature et l’histoire du régime, la communauté internationale peut s’attaquer au programme terroriste durable du régime iranien sans déclencher un conflit à part entière dans la région instable du Moyen-Orient. Des actions fermes et stratégiques n’annonceront pas la guerre, mais obligeront plutôt le régime à réévaluer sa voie et à chercher d’autres moyens de préserver son autorité.