Reuters, Téhéran, 12 novembre Un haut procureur iranien a demandé la publication dun mandat darrêt international contre des juges et procureurs argentins, après que lArgentine ait demandé larrestation de hauts responsables iraniens pour lattentat à la bombe contre un centre juif.
Les Etats-Unis ont qualifié samedi lIran et le Hezbollah de « centre mondial du terrorisme » et se sont réjouis de la décision de la cour argentine de demander larrestation de hauts responsables iraniens impliqués dans lattentat de 1994 qui a fait 85 morts.
Le procureur général iranien Qorbanali Dorri-Najafabadi a écrit au procureur radical de Téhéran, Saeed Mortezavi, et lui a demandé de publier un mandat darrêt contre lancien juge argentin Juan Jose Galeano qui était antérieurement chargé de laffaire, le procureur actuel et dautres hauts responsables juridiques, selon la radio.
« Malgré que Galeano ait été condamné pour avoir empoché de largent et avoir créé un procès truqué contre les dirigeants iraniens, et après quil ait été avéré que des cercles sionistes lavaient payé malheureusement, le juge argentin a émis de fausses accusations contre lIran », aurait dit Dorri-Najafabadi dans sa lettre selon la radio nationale.
Galeano a été retiré de laffaire en 2003 pour corruption.
Dorri-Najafabadi a déclaré vouloir larrestation de Galeano et des autres personnes impliquées dans laffaire parce que faire de la propagande contre lIran était un crime.
LIran a affirmé samedi que le mandat darrêt argentin faisait partie dun complot sioniste et américain contre lIran.
Le juge fédéral argentin Rodolfo Canicoba Corral a demandé jeudi un mandat pour larrestation de lancien président iranien Akbar Hashemi Rafsandjani et de huit autres personnes pour avoir participé à lorganisation de lattentat du 18 juillet 1994.
Un camion bourré dexplosifs avait réduit en miettes le bâtiment de sept étages de lArgentinian Israeli Mutual Association (AMIA), symbole de la communauté juive du pays, la plus grande en Amérique latine. Quatre-vingt-cinq personnes ont été tuées et plus de 200 ont été blessées.
Téhéran dément de telles accusations.