Bloomberg, 13 novembre De Demian McLean et Catherine Dodge Le président George W. Bush a déclaré quavant toutes négociations avec lIran, les dirigeants de Téhéran devaient abandonner leurs travaux denrichissement duranium.
Bush, après son entrevue avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert aujourdhui à la Maison Blanche, a affirmé que les USA ne traiteraient pas avec lIran tant que ses leaders ne se soumettront pas aux exigences internationales visant à empêcher la République islamique de développer larme nucléaire.
« Si les Iraniens veulent dialoguer avec nous, nous leur avons montré la voie à suivre, cest donc à eux de suspendre de manière vérifiable leurs activités denrichissement », a affirmé Bush en réponse aux questions des journalistes.
Le Premier ministre britannique Tony Blair, un de ses alliés les plus proches, pourrait ne pas être daccord avec cette position. Blair a en effet lintention dinclure lIran et la Syrie dans sa stratégie au Moyen Orient, tandis que les Etats-Unis vont bientôt entamer leur quatrième année de lutte contre une insurrection violente en Irak voisin.
Bush et Blair subissent une pression politique nationale afin de trouver un moyen de limiter lintervention en Irak. La semaine dernière, les électeurs américains ont retiré le contrôle du Congrès au Parti Républicain de Bush en accordant la majorité de leurs voix aux Démocrates à la Chambre et au Sénat, principalement en raison de leurs inquiétudes sur la guerre.
Blair va appeler aujourdhui à des négociations qui « rassembleraient les partis », a affirmé le porte-parole Tom Kelly avant que le Premier ministre ne prononce son discours aujourdhui à Londres. Demain, Blair va faire des recommandations à un panel chargé détudier la stratégie de Bush en Irak.
UN CHOIX
Kelly a refusé de commenter le reportage de la BBC selon lequel Blair allait solliciter des pourparlers avec la Syrie et lIran sur la stabilisation de lIrak, affirmant seulement que ces deux pays avaient le « choix » entre jouer un rôle négatif ou un rôle positif.
Certains membres du Congrès encouragent la Maison Blanche à inciter les leaders de Téhéran à participer à la stabilisation de la situation en Irak et à mettre fin aux violences sectaires entre les Musulmans sunnites et les Musulmans chiites.
Les inquiétudes dIsraël grandissent autour de la poursuite du programme nucléaire de lIran. Le gouvernement iranien a déclaré plus tôt ce mois-ci avoir testé des missiles Shahab-3 capables de parcourir 2000 kilomètres, mettant ainsi à portée de tir les principales villes dIsraël.
« Nous savons quils cherchent à acquérir des armes nucléaires », a déclaré Olmert aujourdhui à la Maison Blanche, ajoutant quIsraël « ne tolérerait pas » un Iran armé de la bombe nucléaire.
LE DEVELOPPEMENT NUCLEAIRE
LAgence internationale de lEnergie atomique a déclaré le 8 juin dernier quelle ne pouvait affirmer que lIran dissimulait un programme darmes nucléaires. LIran a caché pendant 18 ans ses travaux nucléaires aux inspecteurs de lAIEA jusquen 2003. Les USA et ses alliés affirment que le programme atomique de lIran est une couverture pour le développement de la bombe, alors que le gouvernement iranien avance que son programme est uniquement destiné à alimenter ses centrales.
Les membres permanents du Conseil étudient actuellement un projet de résolution préparé par la France, lAllemagne et le Royaume-Uni, qui vise à imposer des interdictions de voyage et un gel dactifs aux dirigeants responsables des travaux nucléaires iraniens.
Lannée dernière, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui se prononce ah-ma-deen-ah-ZHAD, a provoqué un scandale international après avoir qualifié lholocauste, dans lequel 6 millions de Juifs ont été tués par lAllemagne nazie pendant la seconde Guerre mondiale, de « mythe » et après avoir déclaré quIsraël devait être « rayé de la carte ».