The Daily Telegraph, 11 novembre 2006 De Thomas Harding, Correspondant Défense LIran soutient linsurrection contre les forces britanniques et américaines en Irak en fournissant aux terroristes des armes et des fonds, selon des chefs militaires.
Les forces britanniques subissent des bombardements quotidiens de bombes au mortier et de missiles dans leurs bases à Bassora. Ces armes seraient financées et proviendraient dIran dont la frontière nest quà 15 kilomètres de cette grande ville du sud irakien.
Des sources militaires ont dévoilé quil existait des « informations très, très concluantes » selon lesquelles des éléments à lintérieur de lIran continuent de financer et de soutenir ce trafic darmes. Il ny a encore aucune « preuve concrète », en partie parce que les armes iraniennes sont conçues pour être introuvables.
« Mais nous savons que dès quil y a une explosion, cette bombe a quelque chose à voir avec lIran », a déclaré un haut responsable du renseignement.
A Bassora, des camions iraniens passent la douane sans que le département de contrôle de la frontière ne leur pose de difficulté.
Les soldats britanniques affirment que lorsquils arrivent, les gardes entrent en action, arrêtent les véhicules, mais dès quils repartent, les officiers des douanes laissent passer la circulation.
Le mois dernier, la caserne de Bassora Palace na pas été attaquée pendant seulement quatre jours. Ces bombardements lourds ont coûté la vie à un soldat britannique et à un entrepreneur civil ces deux derniers mois et ont poussé le consulat britannique, réfugié dans cette caserne, à ne conserver quun minimum de personnel.
Le lieutenant colonel Simon Browne, commandant du deuxième bataillon des Royal Anglians, qui finissaient leur tour dIrak cette semaine, a déclaré : « Je suis certain quune influence extérieure agit ici et quelle provient dIran ».
« Il est évident que les insurgés reçoivent des munitions de quelque part. Je pense quelles proviennent dIran, ou tout du moins de sources iraniennes. » Tandis que ses soldats ont été victimes de centaines dattaques, il est pratiquement impossible de déterminer avec certitude que les armes ont été fabriquées en Iran parce que lindustrie militaire du pays « a lart » de dissimuler ses empreintes sur les armes, selon une source ayant des liens avec Téhéran.
« Ils sont très forts dans ce domaine, excepté pour la date de fabrication, aucun élément ne laisse penser que larmement provient dIran. »
Il a déclaré que cétait « Téhéran, de façon incontestable » qui fournit des armes aux insurgés, comme des lanceurs de roquettes simples et doubles 107 mm adaptés dun modèle chinois. Afin de faire barrage au flux darmes, les Britanniques ont mis en place des patrouilles le long des 480 km de la frontière dans la province de Maysan afin darrêter les trafiquants.
Mais cette frontière poreuse, composée de milliers de kilomètres de voie navigable, où vivent les Arabes Marsh, na pas encore dévoilé de cache darmes qui accuserait directement les mollahs dIran.
Les hauts commandants militaires affirment quils ne seraient pas surpris si lIran désirait imposer son influence en Irak puisquil sagit dun Etat à majorité chiite ayant des liens forts avec le nouveau gouvernement de Bagdad.
Le brigadier James Everard, commandant de la 20ème brigade blindée en Irak, a déclaré que pendant ses opérations, les troupes avaient découvert des armes fabriquées en Iran, mais que cela ne prouvait pas nécessairement que Téhéran tentait de déstabiliser le pays. Il faudrait un « doctorat en politique irakienne » pour comprendre linfluence exacte de lIran sur son pays voisin, a-t-il ajouté
Les généraux américains sont particulièrement désireux de stopper ce trafic, qui selon eux fournit aux insurgés des détonateurs à infrarouge et de nouveaux explosifs capables de transpercer les blindages.