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L’Egypte accuse le chef du Hezbollah d’être un « agent » de l’Iran

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AFP, 30 janvier 2009  – L’Egypte a accusé vendredi le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah d’être un "agent" de l’Iran, en réponse aux violentes critiques de cheikh Nasrallah contre la position égyptienne durant la guerre de Gaza.

"Les critiques de Hassan Nasrallah contre l’Egypte confirment une fois de plus qu’il est un agent du régime iranien et qu’il obéit aux ordres de Téhéran", a dit un communiqué officiel publié au Caire, en affirmant que le chef du Hezbollah avait "dépassé les limites".

Dans une violente diatribe contre le chef du Hezbollah, Le Caire a affirmé que cheikh Nasrallah n’avait "joué aucun rôle pour soutenir Gaza", se "contentant, depuis sa cachette, de jouer les simples orateurs". Dans le collimateur d’Israël, cheikh Nasrallah est contraint de vivre dans la clandestinité.

Cheikh Nasrallah, dont le mouvement est soutenu par l’Iran et la Syrie, a déclaré: "Je dénonce le régime égyptien car il continue de fermer le passage de Rafah et ment au monde arabe et musulman en disant qu’il l’a ouvert".

Le passage de Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte, est la seule fenêtre au monde extérieur des habitants du territoire palestinien.

"Le régime égyptien est complice dans le blocus imposé (par Israël) à Gaza et je doute fort de sa neutralité" dans les négociations en vue d’une trêve formelle entre Israël et les islamistes du Hamas qui contrôlent Gaza, a encore dit cheikh Nasrallah.

S’agissant du terminal de Rafah, les autorités égyptiennes ont affirmé dans leur communiqué qu’elles "ne s’étaient pas laissées entraîner par les projets de certains aventuristes qui ont utilisé le sang des civils innocents pour servir les intérêts de parties régionales", en allusion au Hamas.

Elles ont exclu la réouverture permanente de Rafah en l’absence de représentants de l’Autorité palestinienne et d’observateurs de l’Union européenne à cette frontière avec la bande de Gaza.

Le 28 décembre, le chef du Hezbollah avait appelé le peuple égyptien à descendre "par millions" dans la rue pour forcer l’ouverture de Rafah, en pleine offensive israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza. Plus de 1.330 Palestiniens y ont péri en 22 jours.

Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit avait alors réagi: "Quelqu’un a appelé le peuple égyptien à descendre dans la rue et à créer un climat d’anarchie. En d’autres termes, ils veulent un climat d’anarchie semblable à celui qu’ils ont créé dans leur propre pays".

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