AFP : Les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont affirmé mardi à Ryad leur soutien au Koweït après le démantèlement d’un réseau d’espions présumés au profit de l’Iran.
"La sécurité de la région du Golfe est une ligne rouge, la sécurité du Golfe ne peut être divisée", a déclaré le secrétaire général du CCG, Abdelrahman al-Attiyah à l’issue d’une réunion du Conseil, qui rassemble l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar.
M. Attiyah, qui a refusé de commenter le démantèlement le mois dernier de ce réseau présumé, a indiqué que le CCG laissait "pour le moment" le Koweït régler cette question.
Le CCG, a-t-il indiqué, suit la question "au niveau des ministres de l’Intérieur (…). Mais nos amis koweïtiens veulent régler cela eux-mêmes pour le moment".
Le gouvernement koweïtien avait confirmé le 3 mai que des personnes soupçonnées d’espionnage avaient été arrêtées, mais s’était abstenu d’accuser l’Iran d’être lié aux membres de ce réseau comme l’avait largement rapporté la presse koweïtienne. Selon le quotidien Al-Qabas, sept des membres présumés de la cellule, travaillant pour l’armée et la police, recueillaient des informations sur des bases koweïtiennes et américaines.
L’Iran a catégoriquement démenti tout lien avec cette affaire.
Les autorités de Manama ont pour leur part annoncé dans la nuit de lundi à mardi l’arrestation d’un Bahreïni accusé de lien avec le réseau d’espionnage koweïtien. Bahreïn, un royaume à majorité chiite mais dirigé par une dynastie sunnite, est le siège de la Ve Flotte américaine et un des principaux alliés de Washington dans la région du Golfe.