AFP: Le président du jury du 63e festival de Cannes, l’Américain Tim Burton, a défendu mercredi la liberté d’expression pour le cinéaste iranien Jafar Panahi, détenu en Iran, lors de la conférence de presse d’ouverture de cette nouvelle édition.
"Nous sommes tous pour la liberté d’expression. On se bat pour ça tous les jours", a-t-il déclaré en réponse à une question sur la détention du metteur en scène qui a été invité comme membre du jury au festival de Cannes.
Interrogé sur le même sujet par la chaîne du festival un peu avant la conférence de presse, M. Burton avait fait la même réponse: "Les films devraient être universels, la liberté d’expression aussi. N’importe qui devrait pouvoir s’exprimer".
La France, par la voix du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et de celui de la Culture Frédéric Mitterrand, a appelé à la "libération immédiate" de Jafar Panahi.
"Nous appelons à sa libération immédiate et nous demandons aux autorités de Téhéran de respecter le droit fondamental à la liberté d’expression et de création pour les Iraniens", ont déclaré les deux ministres.
Jafar Panahi, 49 ans, cinéaste de la "nouvelle vague" iranienne, qui soutient ouvertement l’opposition au régime de Téhéran, est accusé par le ministère iranien de la Culture et de la Guidance d’avoir "préparé un film contre le régime portant sur les événements post-électoraux".
Selon Amnesty International, qui a également demandé sa libération, mardi soir, le cinéaste est actuellement détenu à la prison d’Evin à Téhéran, avec un autre cinéaste iranien, Mohammad Ali Shirzadi, apparemment pour avoir filmé une interview entre un défenseur des droits de l’Homme et un religieux dissident.