AFP: Des représentants de l’Argentine et de l’Iran se retrouveront lundi au siège européen de l’ONU à Genève pour évoquer un attentat anti-juif à Buenos Aires qui avait fait 85 morts et 300 blessés en 1994, a annoncé dimanche le ministère argentin des Affaires étrangères.
Il s’agira d’une « réunion de travail sur l’affaire Amia, conformément à ce qui avait été convenu entre les ministres des Affaires étrangères (argentin et iranien) le 27 septembre dernier » à New York, a précisé le ministère argentin dans un communiqué.
La justice argentine soupçonne Téhéran d’être impliqué dans cet attentat contre la mutuelle juive argentine Amia ainsi que dans l’explosion, deux ans plus tôt, d’une voiture piégée devant l’ambassade d’Israël à Buenos Aires qui avait fait 29 morts et 200 blessés.
L’Iran a toujours démenti toute implication dans ces deux attentats.
Le ministère argentin des Affaires étrangères avait indiqué après la rencontre entre les ministres argentin et iranien, Hector Timerman et Ali Akbar Salehi, à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, qu’il avait été convenu de « poursuivre les négociations (…) jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée ».
Les négociations doivent viser à définir un « mécanisme judiciaire qui ne soit pas en contradiction avec les procédures légales argentine et iranienne », selon Buenos Aires, qui a proposé de juger les suspects dans cette affaire dans un pays tiers si l’Iran refuse un procès en Argentine.
La justice argentine réclame depuis 2006 l’extradition de huit Iraniens, dont des hauts fonctionnaires et des diplomates, pour les juger pour leur rôle présumé dans l’attentat contre l’Amia.
La communauté juive argentine est la plus importante d’Amérique Latine, avec environ 300.000 membres.