Iran Focus, Londres, 19 novembre – Le ministre irakien de lIntérieur Bayan Jabr dirige six autres chambres de torture similaires au fameux centre de détention découvert au nord de Bagdad au début de la semaine, a déclaré un haut responsable du ministère de lntérieur qui a démissionné de son poste samedi dernier.
Beaucoup dopposants au gouvernement irakien ont été systématiquement arrêtés et emmenés dans des centres de détention où ils ont été torturés. Dans bien des cas les cadavres ont été découverts plus tard, abandonnés en plein air. Cest ce qua dit le général Montazer Sameraïe , ancien inspecteur des forces spéciales du ministère irakien de lintérieur, a dit à la chaîne dinformations satellite al-Arabiya, ajoutant que de hauts responsables du ministère connaissaient lexistence de ces centres.
Sameraï a déclaré que les membres du 9e brigade de Badr, la branche militaire de lAssemblée suprême de la révolution islamique en Irak (ASRII), étaient impliqués dans la gestion de ces centres illégaux sous le couvert du personnel du ministère de lIntérieur.
Il a dit que le ministre de lIntérieur Jabr – lui-même un haut responsable de lASRI – supervise personnellement le projet et quaucune opération des forces de sécurité nest entreprise sans son accord personnel.
Ces nouvelles révélations arrivent au moment où le ministre est fortement critiqué par les quotidiens irakiens pour avoir défendu le voisin iranien dans cette affaire.
Les liens de lASRII avec lIran remonte à 1982, quand ce mouvement a été créé à Téhéran sur les ordres du chef iranien de lépoque, layatollah Rouhollah Khomeiny. Actuellement guide suprême dIran, Ayatollah Ali Khamenei a été mandaté pour écrire le manifeste du Conseil et le but principal du groupe est de propager la révolution iranienne en Irak.
Selon Sameraï, les forces spéciales du ministère irakien de lintérieur, qui reçoivent leurs ordres de Jabr, détiennent et interrogent fréquemment les irakiens qui sopposent au gouvernement actuel sans avoir obtenu de mandat de la justice du pays.
Il a identifié Ahmad Salman comme linterrogateur en chef de la force spéciale du ministère intérieur, ajoutant que Salman a été un colonel dans la branche spéciale du ministère de sécurité et dintelligence iranienne (MOIS).
Ces dernières révélations contre le ministre de lintérieur irakien arrivent alors quun autre haut responsable irakien est accusé de collusion avec le régime iranien.
Les activistes irakiens ont déclaré au journal iranien Focus que le conseiller irakien sur la sécurité nationale, Mowafaq al Rubai, tentait de faire disparaître les preuves de lingérence iranienne en Irak.
Al Rubai a déclaré lors dune visite à Téhéran cette semaine, « il ny a pas de preuves qui prouvent que lIran singère dans les affaires intérieures en Irak ».
Les autorités irakiennes, américains et britanniques en Irak ont souvent accusé lIran de soutenir les insurgés et dinfiltrer les agents déguisés en pèlerins en Irak.